Temple de l'Amitié à la Garenne-Lemot

 

Dans la suite des parcs
à fabriques

 

Les parcs à fabriques périrent de la Révolution. Dès 1789, la plupart des propriétaires de parcs arrêtèrent tous travaux. Quelques libéraux, qui croyaient à la société nouvelle, poursuivirent les leurs : Laborde à Méréville, Bergeret à Cassan et à la Folie-Beaujon. Mais tout s'arrêta en 1792.

Le Consulat puis l'Empire venus, les nouveaux maîtres voulurent retrouver les attributs de leurs prédécesseurs. La famille de Bonaparte donna un nouvel essor à plusieurs parcs à fabriques : Malmaison, Saint-Leu, Mortefontaine. De son côté, le munitionnaire Ouvrard redonnait son lustre au Raincy des Orléans.

Mais l'esprit des parcs à fabriques avait à jamais disparu. J'y vois plus l'effondrement de sa composante d'utopie philosophique que la perte de la frivolité ou du désir de s'afficher : sur ce plan le Directoire n'a rien à envier à l'Ancien régime finissant, et cette période est bien celle des fortunes rapides. Si, dans un premier temps, Joséphine avait rêvé d'une Malmaison reproduisant un Méréville, elle évolua vers un jardin différent, réalisé par Berthault. Ce paysagiste attitré de la famille impériale fit aussi de Saint-Leu, dans la deuxième époque de ce domaine, un parc aux perspectives ouvertes. Le "grand parc" de Mortefontaine se place dans cette évolution. La partition de l'espace a fondamentalement changé et, si plusieurs éléments du vocabulaire des parcs à fabriques sont encore là, leur mise en scène n'est plus le fondement des compositions.

De ces années 1800, datent également le parc de Soisy-sur-Seine et le Temple de la Gloire d'Orsay.

Dans les premières décennies du 19ème siècle, une réalisation originale, la Garenne-Lemot se pose en rappel d'Ermenonville et du rousseauisme. Au même moment, Chateaubriand, dans sa modeste Vallée aux loups externe, montre la voie du romantisme en tournant radicalement le dos à la préciosité du parc à fabriques, bien qu'il incorpore quelques fabriques.

Le goût des temples de jardin, des grottes et des gloriettes existait avant les parcs à fabriques. Il subsistera tout au long du 19ème siècle (les Buttes Chaumont, le lac Daumesnil, la grande cascade du Bois de Boulogne, ...), mais sans race. Plus près de nous, Charles de Beistegui a cherché à créer un parc à fabriques moderne, Groussay.





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page créée le 7 mars 2003 - mise à jour le : vendredi 28 mars 2003