Dans la suite des parcs à fabriques
 

  Soisy-sur-Seine

historique
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Historique
 

Soisy-sur-Seine s'est appelé Soisy-sous-Etiolles. Le "parc du Grand Veneur" porte ce nom depuis le 16ème siècle. Il appartint au fameux Olivier le Daim, familier de Louis XI.

Le parc a été aménagé à l'anglaise au tournant du 18ème et du 19ème siècle. Krafft y consacre les planches 23 à 28, pages 96 et suivantes de son Recueil d'architecture civile (op.cit.). Je le cite : parc de M. Davelouis à Soisy-sous-Etiole. Il s'y trouve différentes fabriques, et notamment deux glacières, auxquelles sont réunis d'autres objets agréables; savoir, à la première, une salle de danse, des volières et un kiosque; et à l'autre, un temple égyptien, un kiosque, des terrasses et des obélisques. Par M. Dubois aîné, architecte (1). Voir la suite de cette description. L'aménagement des fabriques est postérieur à 1802, date d'acquisition par Jean Davelouis.

La majeure partie est encore conservée, et fort bien mise en valeur dans ce parc municipal. Il a souffert de la tempête et les énormes troncs de plusieurs arbres majestueux attendent au sol d'être évacués. Dans la partie haute, le groupe principal, constitué du temple égyptien adossé à sa butte, des obélisques, de la rocaille latérale et du pont, forme l'ensemble de fabriques le plus représentatif que je connaisse. Hélas, les tagueurs n'épargnent pas le temple. Un peu plus bas, se trouve une rocaille formant tunnel, bassin et chute.

Une partie du parc n'a pu encore être traitée et n'est pas accessible. Des serres, qui ne sont pas forcément d'ailleurs celles de l'époque, sont pratiquement en ruine. A la charnière de la partie visitable et de la partie en friche, tout contre le château à droite, se trouve un bâtiment qui pourrait être la salle de danse égyptienne au vu de sa curieuse décoration, mais où l'on a du mal également à voir un état d'origine.

Au printemps, le parc est un enchantement. Je veux saluer le soin apporté à l'ensemble, qui nous permet de retrouver des fabriques dans le cadre voulu. Il me tarde de vous en rendre compte par des photographies.

 

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Vues du parc et des fabriques

 

vue générale

la pièce d'eau


 

temple et obélisques

 

le temple et les obélisques


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le pont et le sommet de la grotte


 

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Visites - liens
 

Parc municipal du Grand Veneur
rue du Grand Veneur (proche du centre ville et bien fléché)
Tél. mairie : 01 69 89 71 71
ouvert aux heures usuelles, y compris le week-end

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droits réservés de l'auteur, Dominique Césari
Dernière mise à jour: dimanche 6 avril 2003


Notes
1   Ce Dubois aîné pourrait être le même architecte auquel le prince de Condé et son fils confièrent en 1820 la conception du jardin anglais de Chantilly.

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2   Suite de la description de Krafft :

.. cette première glacière a la forme ordinaire d'un cône renversé et est couverte d'une voûte sphérique. Elle est totalement enfoncée en terre, excepté son entrée, qui est dans une allée creuse et entourée de rochers.

La salle de danse au-dessus est ronde. Elle est enceinte d'un mur assez épais, et d'un rang de colonnes dans l'intérieur, formant une galerie sur le pourtour.
Le mur est percé de quatre grandes croisées, formant, dans l'épaisseur du mur, quatre volières vitrées en dedans et grillagées en dehors.
Cette salle a son entrée par trois portes, précédées chacune d'un péristyle de colonnes couronné d'un fronton.
Une quatrième porte conduit à une salle ou galerie de fleurs, au bout de laquelle est un escalier qui conduit au kiosque élevé au-dessus de la salle. Ce kiosque est précédé et entouré d'une terrasse circulaire. Il est formé par huit colonnes, et par un vitrage dans les espaces. Les formes de cet édifice sont régulières. Seulement les colonnes qui entourent le kiosque nous semblent trop hautes pour le diamètre; mais tout l'ensemble est agréablement composé.

La seconde glacière, aussi dans la forme ordinaire, a son entrée au fond d'un petit temple égyptien. La forme est demi circulaire. Il est ouvert sur le devant par trois entre-colonnements couronnés d'un fronton, et le perron qui y conduit est terminé à ses extrémités par deux figures égyptiennes.
La face extérieure et tout le pourtour intérieur sont couverts de caractères hiéroglyphiques. Au-dessus de la galerie est un kiosque assez semblable au précédent, entouré d'une terrasse. On y arrive par des allées sinueuses et montantes.
Au devant du temple est un esplanade en terrasse basse, à laquelle aboutissent quatre sentiers; et aux cotés de cette place s'élèvent deux obélisques, dans le genre égyptien, aussi chargés d'hiéroglyphes.
...
On trouve encore sur cette planche deux dessins de portes élevées dans le même endroit : l'une, dans le genre gothique, est celle de l'orangerie; l'autre, dans le genre égyptien, est une porte d'entrée du parc.

(page 17 - et planches 73 à 78)

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