Jusky : Castille - bibliothèque de Montpellier | le château de Castille "le parc aux mille colonnes" (1) historique liens sources informations seconde partie : Nointel |
Le château de Castille est situé sur la commune d'Argilliers dans le Gard, à une dizaine de kilomètres d'Uzès. | |
une fabrique du parc
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Castille m'avait été signalé par Didier Schlichter, qui me fit l'amitié de m'adresser des vues des fabriques, dont celle ci-jointe, l'Arc de la Restauration. Le baron de Castille, Gabriel-Joseph de Froment, né à Uzès en 1747, hérita de ce château et en commença la transformation dès 1788. Sauvé de la guillotine par la chute de Robespierre, il eut la longévité lui donnant de poursuivre l'aménagement sur près de quarante ans, jusqu'à son décès en 1826. Outre une organisation en jardin plutôt régulier, cet étalement dans le temps démarque l'œuvre du baron des autres parcs décrits par ailleurs. Le baron ajoutait un élément lors d'événements familiaux notables, heureux ou tragiques, comme le décès de ses épouses ou de son fils aîné, mort à la bataille d'Essling. L'Empire, ses voyages en Italie, lui firent choisir des architectures égyptiennes et surtout de l'antiquité classique. Au cours du premier quart du 19° siècle les deux pavillons ont reçu des colonnades à l'antique. Avec la colonnade ellipsoïdale du même style, en partie effondrée aujourd'hui, on retrouve un décor de jardin assez analogue à ceux des pavillons de Kew, Potsdam ou Worlitz. Le parc comptait d'autres fabriques, disposées selon des alignements rayonnants, très éloignés d'un tracé à l'anglaise. Ne voulant pas paraphraser le récent ouvrage de Thierry de Seguins-Cohorn, je vous y renvoie, pour découvrir la description détaillée du parc et de ses fabriques. |
Liens | à l'occasion de la mise en vente du château : | |||
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Sources
• Thierry de Seguins-Cohorn : Les folies du baron de Castille dans le parc du château d'Argilliers Éditions La Fenestrelle - juillet 2016 ISBN : 9791092826531
• Le jardin et le parc de Castille : Concevoir l'espace, approcher les lieux de C. Chomarat Ruiz - éditions de l'Imprimeur - Collection Jardins Et Paysages - mai 2005 - ISBN 2915578664
• Congrès archéologique de France. 157éme session (1999) : Castille, entre anticomanie et pittoresque Auteurs: Monique Mosser et Dominique Massounie
• Tricou (Jean), « Le Voyage d'Italie du Baron de Castille, 1778-1779 », Albums du Crocodile, bimestriel, Lyon, Hospices civils de Lyon, sept.-oct. 1962, p. 3-28 qui commente le journal manuscrit du baron .
Visites
• Le parc n'est pas ouvert au public. Des visites exceptionnelles, par exemple aux journées du patrimoine.
localisation GoogleEarth du château de Castille
• en revanche, vous pouvez vous promener autour du parc. Du bord de la route, vous pouvez voir la chapelle et un pavillon à colonnes. En traversant la route, vous pouvez voir le
Cimetière .
Deux panneaux explicatifs précèdent l'arche de la porte et derrière on voit la puissante colonnade du tombeau d'Herminie ainsi que le monument à trois colonnes à la mémoire d'Édouard, fils du baron, mort à 19 ans à la bataille d'Essling.
En longeant le château à droite par la route allant vers Argilliers, vous verrez sur la droite le
Pigeonnier
Plus loin en direction d'Argilliers, se trouve l'Arc de la Restauration
Enfin, le long de la départementale, on voit deux des quatre bornes qui marquaient les étapes de la vie du baron (elles ont été déplacées). Je ne les ai pas repérées.
• pour les parisiens, il est facile de se rendre dans le Val d'Oise à Nointel , où ont été déplacés vers 1932 l'Obélisque de la Grande Armée et la Colonne funéraire . On les voit très facilement des allées du parc incorporées au domaine public.
• enfin, sur la Côte d'Azur, une fabrique, le Puits de la Ferme, se trouve incorporée au domaine des trois moulins de la Valmasque à Valbonne. Sous le nom d'Autel de Mithra , elle est devenue le point focal d'un aménagement ésotérique . Pas de visite. Voir l'étude d'Yves Cranga et Marie-Françoise Cranga .
Notes
1 Castille était qualifié de "palais aux mille colonnes" et le baron, "d'homme aux mille colonnes". En effet, la multiplication des colonnes est frappante. Il ne faut pas prendre "mille" au pied de la lettre mais dans son sens figuré de "très nombreuses". Le nombre réel de colonnes est difficile à évaluer car une partie étaient intégrées à des fabriques mal connues. Il est de l'ordre de 200 pour les fabriques bien identifiées. Sur place, il en reste aujourd'hui environ 120 debout, plus les restes couchés d'une vingtaine. Les fabriques déplacées à Nointel en comptent une douzaine. Soit environ 150, les 50 autres appartenaient à des fabriques disparues mais connues par des gravures ou photographies (en particulier le Temple et la tour Fenestrelle).
Dans son ouvrage "Les folies du baron de Castille dans le parc du château d'Argilliers", M. de Seguins-Cohorn précise que l'Obélisque et la Colonne funéraire furent transportés à Nointel (Val d'Oise) après la décrépitude du parc du château.
L'obélisque y est particulièrement mis en valeur. Il est dressé au milieu d'un enclos, au bout d'une petite allée prolongeant la perspective d'honneur, face à la grille du château de Nointel. Une plaque apposée sur le pilier droit du portail d'entrée de l'enclos confirme que l'obélisque provient de Castille et qu'il "a été donné à M. Paul Béjot, châtelain de Nointel, en 1932".
La colonne est située au bout de l'Allée de l'Ouest, qui poursuit l'alignement de la façade arrière du château. Des champs en culture s'étendent juste derrière.
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Le baron de Castille avait épousé en secondes noces Herminie de Rohan-Rochefort, alliance flatteuse avec cette illustre famille. Après avoir affiché jusque là le seul "C" de Castille, le baron prit donc soin de faire figurer le "R" et surtout les deux initiales entrelacées, ce qui mettait en quelque sorte les deux lignages sur un pied d'égalité. |
La bataille de Wagram mit un terme à la guerre de la 5° coalition. Le baron saluait la fin du conflit qui avait coûté la vie de son fils deux mois plus tôt.
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