Le marquis de Laborde avait un intérêt particulier pour le commerce maritime, qui était à l'origine de sa carrière et de sa fortune. Son second et son troisième fils avaient embrassé la carrière de la Marine. Le second, Édouard-Jean-Joseph Laborde de Marchainville, né en 1762, avait déjà quelques années d'expérience et était enseigne de vaisseau à son embarquement. Le troisième, Ange-Augustin-Joseph Laborde de Boutervilliers, né en 1766, était encore garde de la Marine, c'est à dire élève (1). L'influence de leur père leur permit d'être retenus pour participer à l'expédition de Lapérouse, grand honneur et grand risque. On se complaît à rapporter que Marie-Antoinette intervint pour que les deux fils ne soient jamais affectés simultanément sur la même embarcation. Ce n'est pas certain (2), et en tout cas cette précaution ne suffit pas.
Les deux fils de Laborde embarquèrent donc pour l'expédition de Lapérouse , partie de Brest le 1er août 1785, avec deux frégates, la Boussole et l'Astrolabe (3). Comme il se doit, des embarcations secondaires étaient chargées à bord, des canots et une biscayenne (4) pour chaque frégate. L'expédition doubla le Cap Horn en janvier 1786, passa à l'île de Pâques et aux îles Sandwich (aujourd'hui Hawaï), puis remonta vers l'Alaska. En vue des côtes, Lapérouse chercha un abri pouvant servir ultérieurement à établir une possession.
Traduit des pages de John Robson
La plus complète des relations du voyage de Lapérouse sur le web - avec son aimable autorisation
Juillet 1786, le long des côtes de l'Alaska
Le jour suivant, l'étroite entrée d'un bras de mer fut repérée à l'est du cap Fairweather. De Pierrevert, de la Boussole, et Flassan, de l'Astrolabe, furent envoyés sur des chaloupes pour explorer le bras de mer. Leurs comptes-rendus favorables convainquirent Lapérouse, qui de prime abord n'y était pas favorable, de s'y avancer avec les deux bateaux. La première tentative ne fut pas couronnée de succès, et ils passèrent la nuit à l'ancre devant la baie, avant d'entrer le matin suivant, portés par le flot de marée. Même avec cet appui, c'était une passe délicate et les navires risquèrent d'être drossés sur les rochers. Ils se mirent à l'ancre à l'intérieur, juste après le passage, mais le mouillage ne convenait pas à Lapérouse, en raison d'un fond rocheux où les ancres crochaient mal. Il envoya une équipe chercher un mouillage plus sur. D'Escures trouva un emplacement plus favorable derrière la grande île dans le bras de mer (ndr : qui deviendra l'île du Cénotaphe) et les deux navires s'y rendirent. C'était le 3 juillet 1786.
Des indigènes s'aperçurent de leur arrivée et vinrent rapidement en canot pour faire de la traite, en particulier de peaux de loutres de mer. Un chef vint à bord pour souhaiter la bienvenue aux explorateurs. Un observatoire fut aménagé sur l'île et des tentes furent installées pour que des membres d'équipage puissent procéder à des réparations. Toutefois, des larcins les obligèrent à retourner à bord.
Le bras de mer, auquel Lapérouse donna le nom de Port des Français, aujourd'hui Lituya Bay, est un paysage saisissant et Lapérouse fut frappé par la majesté des lieux. Il prit la tête d'un détachement pour explorer le fond de la baie, qui se divise en deux bras, dans lesquels des glaciers viennent aboutir. Le bras de mer pénètre en intaille dans la chaîne côtière, ce qui fait qu'il est dominé de tous côtés de hautes cimes enneigées. L'impact des glaciers fut mesuré par la troupe quand un pan de glace s'écroula, entraînant une vague qui se propagea avec rapidité sur l'étendue d'eau et fit chavirer un des esquifs. Ils s'aventurèrent à un début d'escalade d'un des glaciers, mais ils progressèrent avec tant de lenteur et au prix de tels risques qu'ils abandonnèrent et retournèrent aux navires.
Le 12, Lapérouse était prêt à repartir. Bernizet avait établi une carte du bras de mer, mais quelques relevés à la sonde étaient encore nécessaires. Trois embarcations furent envoyées tôt matin le 13 pour procéder aux relevés complémentaires. D'Escures était l'officier le plus ancien, chargé du détachement, et il monta sur la biscayenne de la Boussole. Lapérouse se méfiait de la témérité de d'Escures, à tel point qu'il lui donna des instructions écrites pour ne pas s'approcher de la passe, si la mer brisait sur les rochers. De Marchainville (ndr : le second fils de Laborde) monta sur la biscayenne de l'Astrolabe et Boutin prit la troisième embarcation.
Ils partirent à 6 heures du matin et à 10 heures, Boutin, désemparé, était de retour. Malgré les instructions reçues, d'Escures s'était trop approché de la passe et son bateau avait été submergé. De Marchainville s'était approché avec son bateau pour porter secours aux occupants de la première embarcation, mais il avait également chaviré. Boutin avait réalisé qu'il n'échapperait pas au même sort s'il les approchait et avait fait demi-tour. Des recherches furent entreprises, on parcourut le rivage des deux côtés du bras de mer. Mais les 21 occupants des deux biscayennes s'étaient noyés et leurs corps ne furent jamais retrouvés.
L'ensemble des membres de l'expédition étaient atterrés. Ils restèrent deux semaines de plus, espérant trouver des survivants, ou à tout le moins des débris. Ils devaient aussi pallier la perte, revoir l'organisation et réaffecter les équipages. Il fallait aussi revoir la suite de l'expédition en conséquence. Un cénotaphe fut dressé sur l'île, avec une plaque portant le nom des disparus. L'île prit le nom d'île du Cénotaphe. Le séjour avait permis d'établir une description détaillée du bras de mer et de ses habitants. Un lexique sommaire de leur vocabulaire était rédigé et des cartes dressées. Finalement, les deux navires quittèrent le Port des Français le 30 juillet.
Dans les années 1860, la Western Union Telegraph Company projeta de construire une ligne télégraphique États Unis-Russie passant par l'Alaska et la Sibérie. Une expédition visita cette partie de l'Alaska en 1871, à la recherche du parcours, et bien des lieux géographiques de la région reçurent le nom de personnages de l'expédition de Lapérouse, et de leurs bateaux. Les disparus de 1786 ne furent pas oubliés, deux montagnes s'appellent respectivement Mount Marchainville et Mount Escures.
Août-Septembre 1786 : d'Alaska en Californie
Le retard pris au Port des Français impliquait d'accélérer le trajet pour redescendre vers le sud et de limiter les escales.
(...)
Les Français établirent leurs propres cartes pendant leur route vers le sud. Comme ils n'eurent pas de contacts avec les indigènes, ils légendèrent ces cartes en utilisant les noms européens déjà en usage,
ou en choisirent eux-mêmes de nouveaux. La plupart de ces noms n'ont pas été retenus, mais quelques-uns l'ont été. Une montagne dominant Lituya Bay s'appelle Mount Crillon d'après un ami de Lapérouse,
Felix-Francois-Dorothée de Bretton, Comte de Crillon. Plus tard, ce nom fut donné au glacier contigu.
(...)
Cette vue aérienne de l'U.S.G.S. est commode pour reporter les étapes de l'escale de Lapérouse. Prise de haute altitude, elle minore l'ampleur des lieux. La baie atteint près de 15 kilomètres de profondeur. La montagne la plus élevée au fond vers la droite est le mont Crillon (3879 m). La vue a été prise pour rendre compte du tsunami de 1958 et le pourtour de la baie plus clair est la zone décapée par les flots. |
Les frères Laborde ont-ils chaviré en portant secours à l'autre canot ?
Selon la thèse officielle, la biscayenne de l'Astrolabe, commandée par Édouard Laborde de Marchainville, chavira en allant porter secours à la biscayenne de la Boussole. Aussi, Roux de La Rochelle la reprit-il dans son poème "Vie et Mort de La Pérouse" (voir "Aux jardins de Méréville", op. cit. page 40).
Le texte laissé dans la bouteille enterrée au Cénotaphe motive la perte des frères Laborde, de de Flassan et de leur biscayenne par leur désir de sauver l'autre embarcation (le texte associe les trois officiers à bord de la biscayenne de l'Astrolabe, façon de les citer tous).
Le rapport de Boutin est consigné dans les pages 169 à 177 du "Voyage autour du Monde". Les occupants du canot sont les seuls membres de l'expédition témoins oculaires du drame. Boutin indique qu'il était en vue de d'Escures lorsque celui-ci a chaviré, et qu'il savait de Marchainville éloigné à cet instant. Il a perdu de vue d'Escures lorsque son propre canot a été entraîné hors de la baie par le courant. Il n'a plus revu la biscayenne de Marchainville, pendant tout le moment où il était à l'extérieur, ni lorsqu'il a pu entrer à nouveau dans la baie.
Il est très probable que des Indiens ont observé directement le naufrage, car ils guettaient les moindres faits et gestes des Français. En tout cas ils l'ont très vite repéré et se sont portés sur une des pointes de la passe (5), d'où ils firent de grands signes à Boutin lorsqu'il rentra dans la baie. Boutin indique que les Indiens lui signifièrent par geste qu'ils avaient vu chavirer deux embarcations. Cette mention n'est aucunement convaincante, car Boutin n'a pas débarqué, et il indique en même temps qu'il a gardé son canot éloigné de la pointe où se tenaient les Indiens. Aussi, bien qu'inquiet de ne plus voir la biscayenne de de Marchainville, gardait-il encore espoir qu'elle fut retournée chercher des secours auprès des vaisseaux restés au mouillage derrière l'île du Cénotaphe. Ce n'est qu'à son arrivée au mouillage qu'il fut persuadé de sa disparition. Ceci veut bien dire qu'il ne pouvait pas interpréter sans équivoque les gestes des Indiens, incertitude confirmée par le fait qu'il fasse appel, dès ce stade, aux sentiments généreux de de Marchainville pour justifier sa crainte que ce dernier ait chaviré, en substitution d'une preuve tangible.
Des membres de l'expédition entrèrent en contact avec les Indiens à plusieurs reprises au sujet de la recherche des disparus ou de restes. Il est assez probable qu'ils discutèrent avec eux des circonstances du drame, mais là aussi ils échangeaient par gestes. En tout cas, Lapérouse ne fait aucune allusion à des indices du déroulement du naufrage qui auraient été obtenus des Indiens, alors qu'il rapporte assez longuement les échanges avec eux pour la recherche des disparus. En particulier, il ne reprend pas à son compte l'interprétation que Boutin croit devoir donner des gestes des Indiens juste après le naufrage. On peut en déduire que les seuls témoignages directs du drame dont on puisse disposer sont ceux de l'équipage du canot (6).
On constate donc qu'il n'y a dans le "Voyage autour du Monde" aucune observation directe qui confirme que la biscayenne de l'Astrolabe se porta au secours de celle de la Boussole. Les responsables de l'expédition et Boutin ont forcément tourné et retourné les hypothèses sur la conduite de Marchainville après qu'il a vu d'Escures chavirer : s'est-il avancé sans intention d'aller dans la passe et a-t-il alors été entraîné par un courant qu'il avait lui aussi sous-estimé, ou s'est-il porté volontairement au secours de d'Escures ? Alors qu'ils disposaient des éléments pour discuter ces hypothèses, Lapérouse et Boutin n'ont fait qu'exposer l'interrogation. Ils optent sans analyse pour l'intention de porter secours, sur la base du courage de Marchainville et de ses sentiments généreux. Boutin y ajoute l'interprétation des gestes des Indiens, qu'on peut considérer comme plus que ténue. On peut voir aussi dans cette présentation le moyen de minorer les responsabilités des uns et des autres.
Toutefois, la question a certainement été examinée de très prés et discutée, ne serait-ce que dans l'entourage de Laborde, dès que les nouvelles parvinrent. Certains éléments manuscrits n'ont pas été transcrits dans le "Voyage autour du Monde". Malgré les présomptions fortes tirées du récit publié, il conviendrait d'élargir l'analyse à ces autres éléments.
Voir les phases du drame d'après le rapport de Boutin.
Par ailleurs, certaines brochures ou articles consacrés à Méréville entrent dans l'affabulation en indiquant qu'Édouard disparut en voulant porter secours à son jeune frère Ange, qui se serait trouvé dans la première embarcation ayant chaviré. Cet enjolivement est tout simplement contradictoire aux rapports des faits, qui placent sans équivoque les deux frères dans la même embarcation (7).
Large de 3 à 4 kilomètres, elle s'avance perpendiculairement à la côte sur une quinzaine de kilomètres, et devient vers le fond un fjord entre des flancs de montagne de plus en plus abrupts. Elle bute contre une impressionnante barrière rocheuse, où elle se sépare en deux bras de moindre importance s'écartant à droite et à gauche. Cinq glaciers descendent des montagnes. Les deux principaux (Crillon et Lituya) terminent chacun leur cours dans un des bras, et le troisième (la Cascade), suspendu à la barrière rocheuse, chute directement dans le fond de la baie. Chaque bras est formé de l'auge glaciaire creusée par les glaciers; la baie principale occupe l'auge creusée quand les deux glaciers se réunissaient et formaient un seul front allant bien plus avant.
L'entrée de la baie est barrée par un haut fond de rochers (formé par une moraine), retenant une langue de sable, la Chaussée (en français sur les cartes), sur le côté droit de laquelle s'ouvre la passe. La marée y engendre des courants des plus violents, et une barre. L'entrée et la sortie ne doivent se faire qu'à l'étal. Bien que l'entrée implique de grandes précautions, la baie offre un abri apprécié, sur une côte rocheuse exposée aux tempêtes.
Lituya Bay est célèbre pour avoir connu en 1958 un tsunami à la suite d'un important glissement de terrain causé par un tremblement de terre. Un pan de barrière rocheuse s'est effondré dans le fond de la baie. La vague gigantesque a atteint 600 mètres de hauteur (non, il n'y a pas d'erreur de frappe) et a dévasté la végétation des côtes sur toute la longueur de la baie, et à certains endroits jusqu'à 1000 mètres du rivage. Cette vague serait la plus haute connue dont la hauteur soit prouvée. A l'embouchure, elle atteignait encore 30 mètres de haut. Deux bateaux de pêche au saumon ancrés dans la baie ont sombré (l'équipage de l'un d'eux, projeté dans l'océan par-dessus la Chaussée, a survécu), mais un autre a réchappé (8). En supposant que le cénotaphe ait encore existé à cette époque, il aurait été balayé par la vague, car le pourtour de l'île du Cénotaphe a été entièrement ravagé. Encore que je n'aie pas d'indications sur son emplacement, il est peu probable qu'il fut installé sur les hauteurs de l'île, qui ont échappé à la destruction.
Les montagnes environnantes appartiennent à la chaîne Fairweather, qui fait partie de la "barrière de feu" longeant la côte Pacifique. La faille du même nom (Fairweather fault) court sous la barrière; elle est à l'origine de tremblements de terre fréquents, causant des tsunamis, dont les deux précédents s'étaient produits en 1936 et 1900. Celui de 1958 a été localement amplifié par l'importance du glissement de terrain.
carte générale de l'Alaska avec la position de Lituya Bay.
relation d'un périple nautique à Lituya Bay (en français et en anglais), avec des vues au ras de l'eau permettant de mieux sentir les lieux.
Port-des-Français / Lituya Bay par un commandant de la marine marchande.
le tsunami de 1958 : carte détaillée de la baie et intéressantes vues aériennes.
copie de la carte dressée par l'expédition Lapérouse
L'ensemble de l'expédition ayant disparu à Vanikoro, la connaissance des faits est très dépendante des rapports officiels que Lapérouse eut le soin d'expédier en France lors de ses principales escales. Bien que n'en ayant pas vu mention à ce stade, il est probable que des missives spécifiques ont concerné le naufrage, en particulier des lettres de Lapérouse à Fleurieu. Quelques membres débarquèrent et ceux qui ont quitté l'expédition après le naufrage (Mel de Saint-Céran débarqué à Manille, de Lesseps sur les côtes du Kamtchatka, ...) ont pu laisser leur témoignage. De Lesseps a publié ses mémoires en 1831 sous forme d'une nouvelle édition du "Voyage" augmentée et commentée. Mais ils n'étaient au mieux qu'en mesure de rapporter des confidences complémentaires des passagers du canot.
Ouvrages
Tableau de Crépin
Louis-Philippe Crépin (1772-1851), peintre de la Marine, a peint une toile représentant le naufrage . Elle semble être au château de Jeurre; elle a été présentée lors de l'exposition de 2008 au Musée de la Marine consacrée à Lapérouse.
C'est bien entendu une composition imaginée, mais qui rend avec réalisme la rudesse des lieux. À l'évidence, l'artiste s'est fondé sur les dessins de la baie faits sur place. Toutefois, il prend les libertés d'usage tant pour les montagnes encadrant la baie à droite et à gauche que pour l'emplacement des embarcations. À la base, Crépin postule que la biscayenne de l'Astrolabe s'est portée au secours de celle de la Boussole (parti pris acceptable comme tel), mais il place le canot de Boutin à l'intérieur de la baie, alors qu'au moment critique mis en scène, il est déjà passé à l'extérieur. Bien entendu le bénéfice est de faire entrer le canot dans la composition. En revanche, Crépin est plus discret sur le positionnement des frégates : on voit tout juste leurs mats dépassant à gauche de l'île du Cénotaphe. Il évite ainsi de suivre l'adaptation trop appuyée dans la gravure n° 24 de l'Atlas du voyage de la Pérouse (Paris, 1797) daprès le dessin d'Ozanne Naufrage des deux chaloupes, au Port des Français. Ozanne place les frégates dans le bassin, en vue directe de la passe, alors qu'elles mouillaient derrière l'île du Cénotaphe.
Le tableau a fait l'objet d'une lithographie de Prot et Dissart : Naufrage de MM. La Borde sur les canots de La Peyrouse au port des François dans la Californie. Dédié à M. Alexandre de La Borde leur Frère - Paris, Ostervald.
On remarque le glissement dans le titre de la lithographie : le naufrage est devenu celui des frères Laborde, et non plus celui de canots de l'expédition de Lapérouse. On remarque également l'orthographe et la séparation en deux des patronymes de Laborde et de Lapérouse. L'orthographe s'est stabilisée sur Lapérouse, qui était la signature du navigateur au moment de l'expédition, alors qu'il signait La Peyrouse à ses débuts. Aussi voit-on des variantes, en détachant en deux mots, avec ou sans accent, avec un "y" : La Pérouse, La Peyrouse, ... Le "Voyage de La Pérouse autour du Monde" a été publié avec la séparation en deux. Par ailleurs, on relève que l'emplacement mentionné est la Californie; c'était l'appellation usuelle de l'époque. Dans des ouvrages modernes parlant de Méréville, on continue donc bien souvent à localiser le drame "en Californie", ce qui la fait remonter bien haut.
Quelques autres références sur Lapérouse
Ce grand navigateur a suscité une abondante littérature, en France comme dans les pays étrangers. Ceci laisse un champ largement ouvert aux compléments !
Notes- 1 - Il n'est pas sans importance de donner leur nom complet, car Lapérouse les nomme respectivement de Marchainville et Boutervilliers. Ils furent promus au cours de l'expédition, comme la plupart des officiers. - 2 - L'instruction qu'aurait donnée Marie-Antoinette est rappelée dans les ouvrages sur Méréville. Je n'ai pas eu l'occasion de voir de source originale à ce sujet.