|
Russie : .Monrepos historique . plan du parc de 1804 . gravures anciennes . photos actuelles liens , ouvrages | |||
Le parc de Monrepos occupe 180 hectares près de Vyborg, ville portuaire du golfe de Finlande. Il fut aménagé entre 1784 et 1804, d'abord pour Frédéric de Wurtemberg qui en avait initié le noyau, puis principalement pour Ludwig von Nicolay et enfin parachevé par son fils Paul. Le parc compta finalement une trentaine de fabriques dont une vingtaine subsistent. Il est situé sur le rivage d'une vaste étendue d'eau reliée à la mer par deux passes étroites. L'île où s'étend le parc, assez plate, est parsemée d'énormes blocs de rochers réservant de petits abrupts, des vallons, qui évitent toute monotonie du panorama. Quoique proche de la ville, le lieu reste sauvage, avec le contre-point de la civilité des fabriques. Son caractère est complètement différent de celui des parcs impériaux se trouvant au voisinage de Saint-Pétersbourg.
Historique
les prémices :L'endroit n'était qu'une propriété rurale de rapport, du domaine de l'État, sur l'île de Linansaari, à proximité de la forteresse de Vyborg. En 1759, Pierre-Alexandre Stupishin, qui se trouvait en garnison à Vyborg et en devint plus tard le gouverneur, obtint l'usage perpétuel du lieu (mais pas la pleine propriété) pour y établir sa résidence d'été, qu'il appela Charlottenthal, du nom de sa première épouse, Charlotte. Il fit construire un manoir de bois en 1760, entouré d'un jardin régulier, sur une emprise ne représentant qu'une petite partie du territoire du futur parc de Monrepos. Stupishin étant décédé en 1782, ses héritiers vendirent le droit d'usage en 1784.
Le jeune duc Frédéric de Wurtemberg (2) était entré en 1781 au service de la Russie et fut nommé gouverneur de Vyborg. Sa sœur Sophie-Dorothée avait épousé en 1776 le tsarévitch Paul, futur Paul 1er, prenant par ce mariage le nom de Maria Feodorovna. Frédéric ne résida d'ailleurs pratiquement pas à Vyborg, n'y étant venu qu'en 1784, lorsqu'il entreprit d'aménager Charlottenthal dont il avait acquis le droit d'usage. Il lui donna le nom de Monrepos d'après celui de la petite propriété suburbaine de Lausanne, ville où il avait séjourné pour son éducation (3). Il commença les aménagements paysagers, avec nivellement et réarangement des rochers. On lui doit le pavillon chinois ou Marienthurm (détruit - le nom de l'architecte ne semble pas connu) et peut-être une autre fabrique chinoise sur le futur Mont Leucate. Un tel parc montrait que l'on avait du goût et que l'on faisait partie de l'élite de l'aristocratie européenne. D'ailleurs plusieurs membres de la famille ducale en avaient aménagé (le Ludwigsburg à Stuttgart, le parc d'Étupes près de Montbéliard etc ... et bien sur Pavlovsk de Paul et Maria Feodorovna). Catherine II chassa Frédéric de Wurtemberg en 1786 car il maltraitait sa jeune épouse et, par ailleurs, la tsarine avait pris en grippe Paul ainsi que les Wurtemberg (dont Maria Feodorovna) car elle trouvait que ceux-ci nouaient des alliances à rebours de ses intérêts. Frédéric de Wurtemberg quitta la Russie et vendit le parc à Ludwig von Nicolay.
Ludwig von Nicolay (1737 - 1820) né à Strasbourg, y fit ses études. Il s'installa en Russie pour y poursuivre une carrière encore modeste de secrétaire particulier et de précepteur dans la haute aristocratie. Son avenir bascula en 1769 quand il devint le précepteur du tsarévitch Paul, fils de Catherine II. Celui-ci accéda au trône en 1796 sous le nom de Paul 1er ; il fit de Ludwig von Nicolay son secrétaire particulier, puis le nomma président de l'académie des sciences de Saint-Pétersbourg en 1798, le fit également baron et le dota d'une terre. Mais cet apogée prit fin dès 1801, lorsque Paul 1er fut assassiné par des conspirateurs.
C'est Ludwig von Nicolay qui donna à Monrepos son ampleur et son caractère. Après l'achat du domaine en 1787, il fit appel à Giuseppe Antonio Martinelli (4), d'origine vénitienne, peintre et conservateur au musée de l'Ermitage, qui s'installa au domaine et se fit architecte pour la circonstance. On lui doit la plupart des fabriques de cette période, ainsi que la transformation du manoir en style palladien et la bibliothèque. Il proposa un projet pour le Ludwigstein, qui ne fut pas retenu, pas plus que ceux que P. Gonzaga (5) puis Thomas de Thomon (6) proposèrent ultérieurement. Martinelli était épaulé par le jardinier Johann Ernst Biesterfeld (7). Il était en outre assisté du jeune architecte Pavlov de Saint-Pétersbourg, qui prit le relais à son décès en 1802. Le miniaturiste Viollier (8) apporta probablement aussi des conseils et peut-être des esquisses de fabriques ou d'arrangements. À l'issue des 6 ou 7 années d'aménagement soutenu, Monrepos avait acquis l'essentiel de sa physionomie, restituée dans le plan de 1804 présenté ci-dessous. Mais plusieurs fabriques allaient être reconstruites au cours des premières décennies du XIX°. Contrairement à ce que l'on lit parfois, L. von Nicolay n'a pas été chassé par le tsar Alexandre de son poste de l'académie des sciences de Saint-Pétersbourg : il souhaitait mettre un terme à cette charge harassante. Alexandre le récompensa d'ailleurs en lui donnant la pleine possession du domaine de Monrepos, au lieu du droit d'usage et en le dispensant du lourd impôt foncier pesant sur le domaine. Aussi, Ludwig se retira à Monrepos, se consacrant à ses études humanistes, en particulier des traductions d'auteurs antiques ou modernes. D'ailleurs, il était tout aussi fier de son importante bibliothèque de 9 000 ouvrages, qu'il avait constituée avec l'appui de son ami Lafermière, investi dans la partie puisque bibliothécaire du grand-duc. Il avait fait construire pour l'abriter le bâtiment de la bibliothèque; les ouvrages furent transférés à la bibliothèque universitaire d'Helsinki en 1916 par Paul Ernst et sa sœur Marie; ils sont conservés à la bibliothèque nationale de Finlande.
Paul von Nicolay (1777 - 1866), fils unique de Ludwig, fut diplomate. Il épousa en 1811 une princesse de Broglie. Du vivant de son père, il avait déjà participé à la décoration du parc : c'est lui qui envoya d'Angleterre (où il était diplomate) au jardinier Biesterfeld le projet de parasol chinois et ce fut une surprise pour son père. À la mort de celui-ci, Paul, devenu maître du parc, apporta des modifications importantes aux fabriques. Il changea la destination de l'îlot de l'Ermite et en fit le Ludwigstein. Il y fit construire une chapelle, le Ludwigsburg, sur les plans de Charles Heathcote Tatham (9) et transféra les restes de ses parents dans un tombeau face au lac. Par ailleurs, il fit construire sur le rocher de Leucate l'obélisque des Broglie, également sur les plans de Tatham. Cet obélisque est dédié à ses beaux-frères Auguste-César et Charles-François de Broglie, français émigrés à la Révolution, engagés dans les armées russes et morts dans les guerres napoléoniennes. C'est probablement aussi Paul von Nicolay qui prit l'initiative de confier à Auguste de Montferrand (10) la transformation en 1820 de la source de Narcisse.
Les Nicolay furent très attachés au parc, ils y séjournèrent régulièrement, éventuellement s'y retirèrent à la fin de leur vie. Le parc fut donc bien entretenu. Paul Ernst von Nicolay (1860 - 1919), figure morale, fondateur du mouvement chrétien étudiant, s'y trouvait justement au moment de la guerre civile finlandaise de 1918. L'estime de la population protégea le domaine d'éventuelles déprédations des gardes rouges finlandais (communistes). Le calme revint à Monrepos pour tout l'entre-deux guerres, dans une Finlande indépendante, qui avait adjoint à son territoire la zone de Vyborg, prise à l'Union soviétique. Pendant cette période, la ville prit le nom finlandais de Viipuri. Monrepos arriva donc au seuil de la seconde guerre mondiale peu différent de ce qu'avait laissé Paul Nicolay. Paul Ernst étant décédé en 1919 sans successeur, sa sœur cadette Sofia, épouse du baron von Pahlen (11) prit en charge le domaine. Ils en seront propriétaires jusqu'en 1942.
À l'issue de la guerre d'Hiver de 1940, la zone de Vyborg redevint russe. Quelques mois plus tard, les hostilités reprirent entre la Finlande et l'Union soviétique et durèrent jusqu'en 1944 : c'est la guerre de Continuation . La Finlande occupa militairement la région de Vyborg, qui fut au cœur des combats; les fabriques du parc furent gravement endommagées. Le neveu de von Pahlen, qui avait reçu le domaine en 1942, le perdit définitivement à l'issue de la guerre, la zone de Vyborg redevenant soviétique. Dans l'après-guerre, le parc abrita un casernement, puis devint un lieu de détente pour la jeunesse et les familles sous le nom de parc Kalinin. Des fabriques délabrées, devenues dangereuses, furent rasées. Fort heureusement, le parc est depuis entré dans un processus de réhabilitation, qui se poursuit; il a repris son nom : Парк Монрепо.
Plan historique du parc
Ce plan très détaillé, établi par l'ingénieur militaire Steinheil (12) , a été publié en 1804 dans l'édition initiale de "Das Landgut Monrepos". Mais certaines fabriques portées dans ce plan n'étaient pas encore achevées et ont pu avoir été modifiées, voire abandonnées. Le plan ne comporte pas moins de 68 numéros repères. Je n'ai représenté que les éléments principaux, en gardant leur numéro.
fabriques subsistantes (numéros rouges)
23 - source 26 - le creux (grotte) 28 - le bout du monde 39 - grotte de Méduse (devenue de Gorgone) 43 - Temple (devenu de Neptune) 56 - Falaise de Leucate 62 - Pampuschinka 64 - Colonne de Paul et Alexandre remplacés (numéros magenta) 2 - entrée (→ porte gothique) 27 - Saint Nicolas (pas réalisé) → Väinämöinen jouant du kantele 30 - Ermitage (détruit) → hutte 35 - pont de pierre (remplacé par un bac) 40 - socle d'une tour (pas réalisée) → le Ludwigsburg 57 - temple de l'Amour (détruit) → l'obélisque des Broglie fabriques et monuments disparus (numéros bleus) 3 - parasol chinois 17 - monument de Lafermière 18 - Paulstein 36 - statue d'Apollon (peut-être non réalisée) 60 - Tour de Maria (pavillon chinois) 66 - la tente turque ajoutés après 1804 (lettres magenta) T - la maison de thé (refaite récemment) C - tombes des Nicolay autres éléments (numéros bistres) 4 - potager 11 - orangerie 13 et 14 - logis et bibliothèque non répertoriés sur ce plan de 1804 (lettres bistres) P1 et P2 - passerelles chinoises B - tour Bellevue (de 1880 - détruite) F - pierre en surplomb |
|
Si bien des changements sont intervenus pour les fabriques tout au long de l'histoire du parc, la disposition des lieux reste remarquablement conforme à l'état d'époque. On observe toutefois le comblement de hauts fonds en bord de rivage par des sédiments où se fixent des herbes, par exemple entre le promontoire du temple de Neptune et le Ludwigstein et aussi au fond de la petite baie s'avançant entre le pavillon de thé et l'île de la tente. En outre, la végétation a considérablement évolué, conduisant à un aspect plus forestier, là où s'étendaient des pelouses, avec des arbres en nombre restreint à des emplacements choisis.
Voir le plan moderne sur le site officiel du parc ou le plan de Wikimedia (qui est un surlignage sur le plan de 1804).
Gravures anciennes
À l'inverse de mes présentations habituelles, je vais commencer par les gravures anciennes, qui sont plus commodes pour suivre l'historique de la création des fabriques. Les onze gravures de Jacottet (13) ci-dessous ont été publiées dans l'édition de 1840 du poème "Das Landgut Monrepos". Il les grava à partir d'aquarelles de Christian Christensen, dont on verra deux exemplaires ci-après. Je n'ai pas ajouté le portrait de Nicolay (numéroté I), qu'on peut voir sur la page Wikipedia le concernant.
numéro 13 du plan - désignation dans l'édition de 1840 : Das Wohnhaus - c'est à dire "le logis" , aujourd'hui en russe Усадебный дом "le manoir". C'est une vaste demeure en bois, qui est en cours de rénovation. Dans la vue ci-dessus, on remarque l'obélisque des frères Broglie sur l'éminence à gauche. Il était complété d'annexes, dont l'une abritait la bibliothèque de Ludwig von Nicolay, qui est conservée depuis 1915 à la bibliothèque de l'université d'Helsinki. | numéro 18 du plan - désignation dans l'édition de 1840 : Der Paulstein, en l'honneur de son fils Paul - Ce pavillon a disparu dans les années 1940, peut-être lors de la guerre de Continuation. Son plan remonte à 1806; c'était une construction en bois, qui servit de cabinet de travail à Ludwig von Nicolay. |
numéro 17 du plan - désignation dans l'édition de 1840 : Das Denkmal Lafermiere's en l'honneur de son ami (14), autre strasbourgeois présent à la cour de Russie, qui l'aida à constituer sa bibliothèque - Ce monument, situé à proximité du Paulstein, n'existe plus. | numéro 23 du plan - désignation dans l'édition de 1840 : Die Quelle Sylmia qui, en finnois, signifie "œil", référence à la légende de la guérison d'un amoureux frappé de cécité - elle prit par la suite le nom de fontaine de Narcisse, d'après la statue posée en 1804 dans une niche. Cette statue a été perdue pendant la seconde guerre mondiale. Le bassin a été creusé dès 1799 mais il fut refait en 1820 sous la conduite d'Auguste de Montferrand; l'intervention de celui-ci est mineure mais on cite son nom en raison de sa grande notoriété. |
numéro 27 du plan - désignation dans l'édition de 1840 : Der heilige Niklas - l'emplacement était prévu pour une statue monumentale mais son exécution fut différée. Quand Paul commanda la statue qui fut installée en 1831, il choisit comme sujet le barde finlandais légendaire Väinämöinen. Cette première statue, du sculpteur danois Gotthelf Borup , était plus proche d'un soldat romain que de l'image que l'on se fait du barde. Elle fut brisée par vandalisme et remplacée en 1873 par une version mieux inspirée de la tradition finlandaise. | numéro 40 du plan - désignation dans l'édition de 1840 : Das alte Schloss - l'île, qui forme une butte rocheuse abrupte, s'appelle le Ludwigstein. On voit aujourd'hui une chapelle dans cette construction néo-gothique. Mais c'est clairement un "vieux château" pour le rédacteur des titres des gravures publiées en 1840. |
numéro 43 du plan - désignation dans l'édition de 1840 : Dieser Tempel - ce temple, à l'origine en bois, est une pièce maîtresse du décor de Monrepos.
Les conditions de sa construction ne sont pas établies. Ce pourrait être en 1806, sur les plans de l'architecte Martinelli, ou plus tardif. Conçu comme "temple de la Piété" , ce n'est que plus tard qu'il devint temple de Neptune ou "temple en bord de mer".
Il a été reconstruit en 1999 mais a brûlé en 2011; il vient d'être reconstruit (décembre 2017).
. Très en amont, deux temples furent projetés et les plate-formes dégagées aux emplacements choisis. L'autre était le temple de l'Amour (détruit dès 1820), en hauteur sur la "falaise de Leucate", voir ci-contre. |
numéro 56 du plan - désignation dans l'édition de 1840 : Leukatischen Felsen, en référence à la falaise du plateau de Leucate, dans l'île grecque de Leucade, d'où se seraient jetés les amoureux désespérés (dont Sappho) (15). Cette éminence se trouve
au fond de la petite baie fermée d'un côté par le promontoire du temple de Neptune, de l'autre par l'île de la tente. Le temple de l'Amour (Amor Tempel - numéro 57 du plan), construit en 1805, ayant été détruit dès 1820, il fut remplacé en 1827 par un obélisque édifié à la mémoire
des beaux-frères de Paul Nicolay, les princes de Broglie Auguste-César (1783-1805) et Charles-François, morts dans les guerres contre Napoléon. Cet obélisque est dû à l'architecte Charles Heathcote Tatham - le sculpteur est le suédois
Erik Göthe .
. Selon la tradition, les personnages au premier plan sont Paul Nicolay lui-même, accompagné de trois de ses enfants. |
numéro 60 du plan - désignation dans l'édition de 1840 : Der Marienthurm (on écrirait aujourd'hui "Marienturm") en l'honneur de l'impératrice Maria Feodorovna (née Sophie-Dorothée de Wurtemberg) - Comme on le voit, c'est en fait un pavillon chinois, qui remonte à 1784-1786, avant l'acquisition du domaine par L. Nicolay : il avait été construit pour Frédéric de Wurtemberg, frère de la future impératrice. Il a été détruit, il ne reste plus que la marque du soubassement. Le nom de l'architecte n'est pas connu. | numéro 62 du plan - désignation dans l'édition de 1840 : Das Pampuschinka - ce bout de chemin fait le tour du promontoire extrême, au bout de la presqu'île où se dresse la colonne de Paul et Alexandre, sous l'éminence où se trouvait la tour de Maria. Le passage étroit est clairement repéré sur le plan de 1804, ainsi que sur un plan ultérieur de 1850. Mais la gravure ci-dessus, malgré son titre, le représente-t-il vraiment ? En effet, le plan de 1850 mentionne en outre "la pierre en surplomb" à l'emplacement F, qui est celui que l'on voit sur les plans actuels et qui correspond aux photos récentes (la pierre n'est pas autant en déséquilibre que sur la gravure mais ça semble bien être la même). Il est facile de vérifier l'emplacement actuel et les plans très précis de l'époque ne laissent pas de doute sur la différence. D'où l'hypothèse : malgré le titre de la gravure ci-dessus, ne représenterait-elle pas "la pierre en surplomb" au lieu de "Das Pampuschinka". |
désignation dans l'édition de 1840 : Garten-Anlangen - ce passage symbolique annonçait l'entrée dans l'espace organisé en jardin. On n'en voit pas de repère sur le plan de 1804, qui est pourtant très détaillé. Peut-être cet arrangement finalement assez modeste fut-il ajouté ultérieurement. À l'arrière-plan, au sommet du talus rocheux, se trouve le Paulstein (ce pavillon a aujourd'hui disparu). |
Autres gravures
numéro 3 du plan - désignation sur le plan de 1804 : Ein Chinesischer Sonnenschirm auf einem hohen Steine (un parasol chinois sur un rocher escarpé) - il était situé à droite de la grande porte du domaine. Il a disparu.
On ne voit jamais de photo explicitement légendée comme étant le rocher formant son socle mais il se pourrait bien que ce soit
celui-ci.
  Consultez cette photo, en la rapprochant de la gravure ci-dessus; le changement de couvert par la végétation est saisissant.
. Vers 1830 l'entrée du domaine fut marquée par une porte gothique majestueuse mais d'un style un peu lourd ; elle a été reconstruite plusieurs fois. |
numéro 66 du plan - désignation sur le plan de 1804 : Das Zelt - La tente a été sans doute achevée peu après 1804. Elle était inspirée des tentes turques de Gatchina et Pavlovsk et classiquement constituée de pièces de lourd tissu à larges rayures, vraisemblablement bleues et blanches, tendues sur une armature de bois. La tente se trouvait sur le petit îlot prolongeant en direction du rivage la presqu'île de la colonne. Une passerelle de fer permettait d'y accéder. Une plate forme avait été arasée pour installer la tente. Son unique entrée était tournée vers le large, afin de créer pour le visiteur, se tournant vers l'extérieur, un face-à-face avec l'immensité. La tente subsistait encore en 1935 et a probablement été détruite dans les années 1940. Voir l'article de la Gazette de Vyborg (en russe) auquel est empruntée l'image. |
Aquarelles de Christian Christensen
Vers 1830, Christian Christensen (16) réalisa à Monrepos une série d'au moins une vingtaine d'aquarelles, dont onze servirent de modèles à Jacottet pour ses gravures. Les deux ci-dessous sont en surplus. Collections du Museoviraston Kuvakokoelmat (Office national des Antiquités - Helsinki). |
Vers 1798, deux passerelles chinoises en bois furent jetées sur le petit canal qui sépare la presqu'île de la colonne du rivage principal. Elles ont été reconstruites à l'identique vers 1990. |
Aquarelle d'Octavie de Nicolay
Octavie de Nicolay (1813-1896) est la petite-fille de Ludwig. Elle nous a laissé plusieurs aquarelles de Monrepos; ce sont des œuvres d'amateur, intéressantes car elles montrent d'autres scènes et une époque plus tardive. |
repère C du plan - Les Nicolay chérissaient Monrepos; afin d'y demeurer pour toujours, ils avaient créé leur nécropole familiale sur le Ludwigstein. Elle a été passablement malmenée lors de l'annexion par la Russie mais il en subsiste les restes principaux. |
Vues actuelles
Vignettes de photographies de Wikimedia Commons sous licence Creative Commons . L'attribution est indiquée sous chacune d'elles. En cliquant sur les images, vous ouvrirez dans une nouvelle fenêtre la page Wikimedia Commons où figure la vue agrandie.
L'île de Ludwigstein et le Ludwigsburg
Les passerelles chinoises
repères P1 et P2 du plan - si l'on regarde attentivement la vue agrandie, on s'aperçoit qu'elle montre les deux passerelles en enfilade et, au fond, le logis. Un cadrage plus classique, assez fréquent sur les cartes postales, montre uniquement la seconde passerelle en sujet principal et, à l'arrière plan, le logis. | repère P1 du plan - Le petit chenal qui sépare la presqu'île se termine en cul-de-sac. Une passerelle le franchit juste au fond; c'est celle qui est montrée ci-dessus. |
Le temple de Neptune et l'île d'Amour
numéro 47 du plan - le temple est en bois; il était encore en bon état sur des photographies des années 1930 mais avait du être abattu en 1948, probablement à la suite des dégradations dues à la guerre; il fut reconstruit en 1999 par des étudiants finlandais bénévoles. En juin 2011 il a été la proie d'un incendie, peut-être criminel . On ne voyait plus sur place que la fondation en maçonnerie. Il vient d'être reconstruit en décembre 2017 grâce au mécénat d'une entreprise russe (17). | L'île d'Amour (ou des 33 pins) est à 500 mètres au nord-ouest du Ludwigstein; elle ne fait pas partie du parc mais cette photo de Pavlikhin, prise sous une lumière de début d'automne, est réellement exceptionnelle (panoramique à savourer en grande taille). |
Obélisque des Broglie et la colonne de Paul et d'Alexandre
numéro 57 du plan | numéro 64 du plan - La colonne a été érigée en 1804, après d'autres tentatives infructueuses ou non satisfaisantes. Elle devait être dédiée au tsar Paul 1er, mais fut dédiée conjointement à Paul et Alexandre, après le dramatique assassinat du premier en 1801. Sur la base était gravée l'inscription "Caesar nobis haec otia fecit" : César (le Tsar) nous a fait don de ce repos, qui traduit de façon très concrète l'attribution de Monrepos en pleine propriété, ainsi que la rente d'un domaine de 1500 serfs, reçus en cadeau de Paul 1er. Et peut-être, de façon plus subtile, la façon dont Alexandre 1er avait déchargé Ludwig von Nicolay des obligations de son poste. |
La hutte de l'ermite - fontaine de Narcisse
numéro 30 du plan - Cette hutte est une reconstruction récente. La hutte d'origine avait disparu, comme c'est souvent le cas des frêles fabriques en bois, encore plus menacées dans un environnement rigoureux. L'emplacement est un peu incertain. | numéro 23 du plan - Le nom d'origine était "source Sylmia". |
Le pavillon de thé - la pierre en surplomb
repère T du plan - le pavillon de thé a été reconstruit en 2002 d'après des photos anciennes. | repère F du plan - On l'appelle aujourd'hui "la pierre qui tombe" (Падающий камень). Son nom allemand initial, "Der überhängende Stein" (la pierre en surplomb), est plus approprié. |
Statue du barde Väinämöinen
numéro 27 du plan - Cette nouvelle statue a été installée en 2007; c'est la réplique de celle de 1873, du sculpteur finlandais Johannes Takanen , qui avait été coulée en zinc. Le barde Väinämöinen est la principale figure du Kalevala , l'épopée nationale finnoise, constituée au 19ème siècle par la réunion de mythes anciens. Elle est très importante pour les finlandais L'emplacement d'une statue était prévu dans le projet du parc mais son exécution n'avait pas été concrétisée. En 1830, Paul Nicolay choisit pour sujet ce barde légendaire, ce qui témoigne d'une volonté d'intégration dans l'environnement finlandais; cette première statue première statue, assez différente des suivantes, fut détruite vers 1870, ce qui conduisit à son remplacement. |
Le bout du monde - la grotte
numéro 28 du plan | numéro 26 du plan |
Le logis et ses annexes
numéro 13 du plan | numéro 14 du plan |
La porte d'entrée gothique
numéro 2 du plan - Cette porte a été reconstruite en 1982, en s'inspirant de celle érigée vers 1830 et qui avait été détruite à la fin des années 1950. |
emplacement du parc dans Google Earth .
Liens
Ouvrages
Plaquettes, articles de presse, conférences
Notes