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Pologne : . le jardin "Vaucluse" . à Białystok historique . emplacement du jardin . photos actuelles liens , ouvrages et articles | ||
Jardins anglo-chinois d'Europe ornés de fabriques
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Pologne : . le jardin "Vaucluse" . à Białystok historique . emplacement du jardin . photos actuelles liens , ouvrages et articles | ||
Historique
Białystock, près de l'actuelle frontière avec la Biélorussie, qui n'était qu'un bourg, fut développée comme ville privée par le magnat et hetman (1)
Jan Klemens Branicki 
(1689-1771).
De ce fait, l'espace était libre autour du somptueux palais baroque qu'il fit construire. Białystok fut surnommée le "Versailles polonais" (2).
Jan Klemens épousa sur le tard en troisième noces la jeune Izabella Poniatowska (1730-1808), alors âgée de 18 ans, sœur du futur roi Stanislas Auguste, devenue par son mariage Izabella Branicka.
L'époux était raffiné et fastueux, Izabella l'égala par son goût pour les arts et son humanisme éclairé; elle se soucia du développement culturel de la ville et du bien être de la population, avec de nombreuses fondations charitables.
On manque de documents sur la création de Vaucluse : pas de plan précis, pas de gravures des aménagements en-dehors des Bains à la faisanderie ci-dessous. Malgré le travail des historiens, les phases de l'aménagement sont peu claires. Je vais donc entrecouper sa description par des paragraphes en italique en retrait mentionnant les incertitudes
Parmi ses nombreux intérêts pour l'art, Izabella Branicka voulut une "campagne" d'un goût tout à fait moderne et confia à l'architecte paysagiste C. G. Knackfus (3) la réalisation du jardin "Vaucluse", à quelque distance du château. Le nom se réfère au lieu cher au cœur de Pétrarque, aujourd'hui Fontaine-de-Vaucluse, devenu lieu idyllique par excellence pour les pré-romantiques.
Il n'est pas impossible qu'Izabella ait lancé bien en amont l'aménagement du jardin par des plantations (et peut-être des abris provisoires). Knackfus interviendrait alors sur un terrain déjà préparé.
à finaliserAvec une maison gothique, un temple et une cascade. Déjà, une femme pionnière du genre en Pologne ! (il ne vous étonnera donc pas que sa mère fut née Czartoryska).
Le poète Franciszek Karpiński fut l'hôte du château, il célébra Vaucluse
Dans la seconde partie du 19° siècle, Białystok connut une industrialisation soutenue. Après le "Versailles polonais", elle devint "la Manchester du Nord" ! Une usine textile fut installée à l'emplacement de Vaucluse, la mare lui servant de réserve d'eau. Son dramatique incendie reste dans les chroniques de la ville. La ligne de chemin de fer traversait déjà le terrain, son agrandissement fit disparaître les dernières traces. Les ruisseaux des cascades furent mis en souterrain. La Pologne se développe, avec un rythme de construction intense, tant d'équipements publics (par exemple un opéra dans le parc jouxtant la chapelle Sainte Marie-Madeleine) que de centres commerciaux et groupes d'habitations. Non seulement il ne reste plus rien de Vaucluse mais le paysage se transforme de plus en plus.
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Bains à la faisanderie à Bialystok
C'est pratiquement la seule image d'époque nous rendant compte de la réalité de "Vaucluse". Une autre, "Vocluse près de Biallystock" (4), est mentionnée mais jamais montrée. On remarquera la diversité d'espèces des arbres entourant le bassin, ainsi que la passerelle, qui semble purement décorative car sans utilité réelle. Elle est bien dans l'esprit de ces jardins, une rusticité alléguée (voir par exemple les passerelles du Désert de Retz, de Méréville, de Bagatelle, etc...). On notera également la fumée s'échappant de la cheminée, qui témoigne probablement du chauffage des bains et concourt à la rusticité.
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localisation approximative sur une vue satellitaire de Białystok
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. report sur la vue Google Earth des éléments du plan de 1772 accompagnant un article du Révérend père Jan Nieciecki . L'emplacement du jardin Vaucluse ressortant de sa conférence de 2016 concorde avec celui de la page de Daniel Paczkowski. |
image mappée : cliquer sur les légendes pour aller au texte correspondant |
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vues actuelles
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Comme il ne reste rien du jardin, les photos actuelles ne peuvent qu'être assez décevantes. |
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Le bâtiment, financé par Jan Klemens Branicki |
C'est le bout en impasse de la rue Konduktorską , qui se termine sur le faisceau de voies de la gare de Białystok, derrière le rideau d'arbres.
J'ai choisi une vue la plus agreste possible; on est assez loin de ce qu'a du être "Vaucluse". Mais on pourrait forcer le trait, pour comparer, regardez
cette photo |
Si vous allez à Białystok, ce sera pour le palais et ses jardins ou pour d'autres raisons mais pas pour le parc Vaucluse, il n'en reste strictement rien. Des accidents de relief guidant vers la localisation éventuelle des cascades sont perceptibles sur les vues Google Earth mais il faut être spécialiste du sujet et bien connaître le quartier pour éventuellement décrypter leur emplacement sur le terrain.
Liens
,
le palais Branicki ,
ses jardins et des
photos des jardins
autre page avec un plan de la ville en 1825 blog de Daniel Paczkowski avec des photos actuelles (la partie Vaucluse, donnée par le
Révérend père Jan Nieciecki , commence à la 53 ème minute) (en français)Ouvrages
Articles de revues
(.pdf) (.pdf)
 
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Notes
est un membre des familles de la haute aristocratie polonaise, lituanienne (la Lituanie était alors réunie à la Pologne dans la
République des Deux Nations ) ou hongroise.
est le chef des armées après le roi.
C'est l'équivalent de connétable .
Ce titre m'a intrigué car il ressemble à celui d'ataman des chefs cosaques mais c'est fortuit comme l'explique cette seconde page.
retour au (1)
aurait été initiée par le géographe allemand Anton Friedrich Büsching.
retour au (2)
).
Le plus célèbre est le fils de Carl Georg, Marcin Knackfus , architecte polonais installé à Vilnius.
En allemand, leur patronyme est rendu par Knackfuss .
retour au (3)
.
Voir aussi musée de Cracovie .
Il semble qu'Annette de Tyszkiewicz (nièce d'Izabella Branicka) soit elle-même l'auteur des vues, voir la page du musée de Wilanów .
Malgré le "s" ajouté à la fin de son nom sur la couverture du recueil ,
il s'agit de Joseph Ignace Duvivier (1758-1832), peintre et graveur.
retour au (4)
