Jardins anglo-chinois d'Europe ornés de fabriques

l'Aqueduc du parc d'Arkadia
l'Aqueduc - aquarelle de Jean-Pierre Norblin de La Gourdaine (1)

 

 

Pologne :

.

Arkadia

 


historique
plan du parc
les fabriques (vues)
les fabriques disparues

liens, ouvrages
   

Historique
 

Arkadia, à 80 kilomètres de Varsovie, dans le voisinage du palais des Radziwiłł de Nieborów. Son étendue est assez modeste, 800 m de long et 250 m au plus large. Ce qui n'empêche qu'il soit sans aucun doute le plus remarquable jardin anglo-chinois de Pologne et un des plus étonnants de toute l'Europe.

Le parc des symboles
.

Il a été aménagé à partir de 1778 pour la princesse Helena Radziwiłłowa z Przeździeckich lien externe (1753-1821) par l'architecte Szymon Bogumił Zug. Celui-ci y travailla jusqu'en 1799, puis Henryk Ittar prit le relais.
 

en construction en construction en construction


Chronologie et architectes
 
Grotte de la Sibylle 1781 Zug Tombeau des illusions 1799 Ittar
Temple de Diane 1783 Zug Cirque de l'obélisque 1801 Ittar
Temple du Grand Prêtre 1783-1821 Zug Théâtre 1805 Ittar
Aqueduc 1784 Zug
Île des Peupliers 1785 Zug
Maison gothique 1791 Zug / Orlowski
Arche de roches 1795-1798 Zug
Maison du margrave 1795-1798 Zug

 

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Plan du parc d'Arkadia
 

 
Fabriques subsistantes   (numéros magentas)
 
1 - temple de Diane
2 - arche de roches et maison du margrave
3 - maison gothique et grotte de la Sibylle
4 - temple du Grand Prêtre
4 b mur aux hermès
5 - cirque de l'obélisque
6 - aqueduc romain
7 - emplacement du théâtre
    en anglais, polonais et allemand : amphiteatre
8 - coin de la mélancolie et porte du Temps


Éléments disparus   (numéros noirs)
 
9- île des Peupliers
10 - vestiges des fabriques d'Ittar disparues
(approximatif)
11 - tombeau des illusions (reconstitution)
12 - emplacement de la chapelle
13 - emplacement de la cabane de Philémon et Baucis (incertain)
14 - emplacement des serres
15 - emplacement du chalet suisse
en vert sur le plan : emplacements d'une partie des constructions disparues


Autres éléments   (numéros bleus)
 
16 - emplacement de la villa Aleksandra Steckich (ca 1850)
17 - ancienne entrée solennelle
18 - pavillon du concierge et entrée de service
19 - chute d'eau, emplacement d'un moulin disparu
20 - maison Konopnicki (ca 1850)
  plan d'Arkadia
support : photo dans Wikimedia Commons du plan affiché dans le parc     -     image mappée : cliquer sur le numéro pour aller au paragraphe de la fabrique
 

 

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Les fabriques
 

La présentation des fabriques est organisée autour de vignettes de photographies de Wikimedia Commons lien externe sous licence Creative Commons lien externe. L'attribution est indiquée sous chacune d'elles.   En cliquant sur les images, vous ouvrirez dans une nouvelle fenêtre la page Wikimedia Commons où figure la vue agrandie.

  le temple de Diane   • l'arche de roches   • la maison du margrave   • le temple du Grand Prêtre   • le mur aux hermès   • la maison gothique et la grotte de la Sibylle
le cirque de l'obélisque   • l'Aqueduc   • l'emplacement du théâtre   • la porte du Temps
au chapitre suivant : • les fabriques disparues   • le tombeau des Illusions   • l'île des Peupliers   • la maison Konopnicki

 

Le temple de Diane  -  Świątynia Diany


Arkadia :
photo Rpodgorski

Arkadia :
photo Theprzemoprzem

Arkadia :
photo Magkrys

 
façade sur le lac

Le temple de Diane

façade tournée vers l'arche de Roches
 

Construit en 1783 par Zug


Arkadia :
photo Autostopowicz

Arkadia :
photo Reytan

 
terrasse sur le lac : le lion et le sphinx

Le temple de Diane

intérieur du temple
 

 

L'arche de roches  -  Łuk Kamienny


Arkadia :
photo Meteor2017 (Tomasz Kuran)

Arkadia :
photo Zwpak

l'arche de roches

l'arche et la maison du margrave

L'arche a été construite vers 1784, sur le plan de Szymon Bogumił Zug; il structure le jardin d'Arkadia autour de la perspective de l'axe de l'arche.
Son vrai nom est "arche de Roches". Mais on l'appelle souvent "Arche grecque" (Łuk Grecki) car sur le côté faisant la jonction avec la maison du Margrave se trouve le "pilier grec" en maçonnerie.

 

La maison du margrave  -  Dom Murgrabiego


Arkadia :
photo Farfalla87

Arkadia :
photo Littek

L'arche de Roches est accolé à la maison du Margrave (Dom Murgrabiego), tous deux construits de 1795 à 1798 par Zug.

 

Le Temple du Grand Prêtre  -  Przybytek Arcykapłana


Arkadia :
photo Secale

Arkadia :
photo Wistula

Cette fabrique est assez fréquemment appelée "les Bains" (Łazienki); non pas parce qu'elle aurait fait fonction de bains ; les sarcophages en pierre qu'on y trouve sont appelés communément "bains" en raison de leur forme d'auge, semblable à une baignoire primitive.

 

Les sculptures du jardin (mur aux hermès)  -  Rzeźby ogrodowe (Mur z Hermami)


Arkadia :
photo Meteor2017 (Tomasz Kuran)

Arkadia :
photo Jolanta Dyr

Le mur est construit au bord du chemin qui longe la maison du Grand Prêtre, côté de la rivière. Les sculptures font face à la maison. Le mur est en deux tronçons (aussi est-il parfois appelé au pluriel Muru z Hermami). Le premier tronçon compte 4 piliers sculptés, le second en compte 8.   Ces piliers ne représentent pas spécifiquement le dieu Hermès (il n'y en aurait qu'un); un hermès est un terme générique désignant ce type de décor architectural sculpté d'un torse masculin en demi-ronde bosse.

 

La maison gothique  -  Domek Gotycki     et     La grotte de la Sibylle  -  Grota Sybilli


Arkadia :
photo M Z Wojalski

Arkadia :
photo Jolanta Dyr

La maison gothique et la grotte de la Sibylle

La grotte de la Sibylle

La maison gothique a été construite en 1791-1792, sur un dessin d'Aleksander Orłowski.
La grotte de la Sibylle est située dans son voisinage immédiat. L'entrée est constituée de gros blocs. C'est la première fabrique créée dans le parc en 1781, par Szymon Bogumil Zug. Elle constitue le cœur symbolique du parc d'Arkadia, le point de départ d'une réflexion sur le mystère de la vie et la mort.

 

Le cirque de l'obélisque  -  Cyrk i Amfiteatr


Arkadia :
photo Littek

Arkadia :
photo Jolanta Dyr

L'obélisque et le dromos

Une colonne

Conçu et construit par Henry Ittar en 1801 sur le modèle du cirque romain. Il ne reste plus que l'obélisque central et deux piliers cylindriques monolithes, qui permettent de bien repérer la forme. Sur l'obélisque, Helena Radziwiłłowa fit graver l'inscription MUNIFICENTIAE AUGUSTI POSUIT HELENA (Helena l'a érigé pour la générosité Augusta - ce serait une dédicace au Tsar).

 

L'Aqueduc  -  Akwedukt


Arkadia :
photo M Z Wojalski

Arkadia :
photo Jolanta Dyr

L'aqueduc romain a été construit en 1784, à cheval sur la cascade ménagée dans le bief aboutissant au lac. Conçu selon le modèle d'un aqueduc romain, il fait office de pont enjambant le bras dérivé de la Lupia, à son entrée dans le grand étang (ou lac). En 1800, Henryk Ittar fit des ajouts. Mais en 1864 l'aqueduc fut rasé par le maître de Nieborów du moment, Zygmunt Radziwiłł, qui fit en même temps supprimer d'autres éléments construits par Ittar. En 1951, Gerard Ciołek (4) fit reconstruire l'aqueduc et procéder à la réfection du réseau de canaux.

 

L'emplacement du théâtre  -  Pozostałości po teatrze


Arkadia :
photo Jolanta Dyr

Comme on le voit, il ne reste qu'un soubassement. Il est difficile de dire si c'est la maçonnerie d'origine ou s'il s'agit d'une reconstitution a minima, elle-même dégradée.

 

La porte du Temps  -  Brama Czasu

On ne comprend pas très clairement si cette fabrique a disparu ou si elle s'est seulement effondrée. En effet, des éléments substantiels jonchent le sol à l'emplacement indiqué. Est-ce la structure d'origine, renversée, ou des remplaçants, réunis pour la reconstitution de la fabrique ? En effet, l'aqueduc a été reconstruit en 1954, ce qui laisse envisager que ces éléments auraient pu être préparés afin de reconstituer la Porte du Temps. Comme il n'y a pas de photo dans Wikipedia Commons de ces éléments en place, la vue est pour l'instant en attente d'autorisation.
Quand à l'aspect du monument d'origine, il en existe de rares photos, non trouvées sur internet. Il avait une allure de portique, ressemblant un peu aux portes japonaises de temples mais à linteau unique, encadré de part et d'autre de grosses boules de pierre posées sur des socles bas. Voir le schéma ci-dessous.

Arkadia : la porte du Temps
photo Millotaurus Pierwszy

Arkadia :
Porte du Temps : dessin schématique d'après des photos anciennes


 

Les Champs Élysées  -  Pola Elizejskie

Les Champs Élysées ne sont pas exactement une fabrique mais une zone des jardins, plus précisément celle qui s'étend au-delà de la rivière : symboliquement, elle était hors d'atteinte, puisqu'on ne pouvait pas franchir directement la rivière depuis le coeur du parc. Il fallait aller à une des deux extrémités, en passant sur la chute d'eau du moulin ou sur une passerelle en amont (disparue). Peut-être pouvait-on emprunter une barque ? symbole alors de la barque de Caron. Non moins significativement, le tombeau des Illusions y aurait été érigé, s'il est identifié à l'emplacement de la chapelle. Ces glissements sont représentatifs des évolutions du parc au fil des années voir la note 10 de la page Pokój "l'Élysée dans les jardins anglo-chinois" .
Aujourd'hui, la zone n'est pas accessible, d'ailleurs banale; on ne trouve donc pas de photos.

 

 

Fabriques disparues et emplacements incertains
 

Le tombeau des Illusions  -  Grobowiec złudzeń


Arkadia :
photo Jolanta Dyr

Le tombeau des Illusions a été détruit. Une sobre dalle de béton en marque l'emplacement. Helena Radziwiłłowa y avait dispersé les cendres de ses trois filles mortes dans leur enfance. Ce geste et le nom du monument sont évidemment lourds de sens.

Dans le plan ci-dessus, j'ai retenu l'emplacement n° 11 indiqué sur les panneaux du parc d'Arkadia. Ce n'est pas celui qu'avait retenu Włodzimierz Piwkowski pour ses publications; mais la dalle de béton commémorative de l'emplacement ne peut avoir été posée qu'en un point solidement validé, peut-être étayé par des éléments nouveaux.


  La chapelle  -  Kaplica

Autre emplacement possible du tombeau des Illusions détruit. La chapelle est mentionnée très clairement (Kaplica) dans un plan de 1839 et, par ailleurs, le tombeau des illusions est parfois désigné comme "chapelle" dans des descriptions d'époque. C'est l'emplacement que Włodzimierz Piwkowski avait retenu pour ses publications de 1980/1995.

 

l'Île des Peupliers et le monument Rousseau  -  Grobowiec na Wyspie Topolowej

Construit par Szymon Bogumil Zug vers 1785 sur l'idée d' Helena Radziwiłłowa, qui s'inspirait de la tombe de Jean-Jacques Rousseau à Ermenonville. L'île des Peupliers, comme le lac, résultait de terrassements; on avait façonné l'île sous forme d'une butte d'une hauteur de 2 à 3 mètres (5). Le tombeau comporte un socle, ouvert d'un côté en une cavité où était placée une sculpture de femme couchée en marbre blanc. Le socle était recouvert d'une dalle à acrotères au modèle des tombeaux romains, une urne cinéraire en marbre blanc posée dessus. Les faces du tombeau portaient les inscriptions: Et in Arcadia ego et J'ai fait l'Arcadie j'y repose. On remarque que cette description comporte des références fortes à la première version du tombeau de Jean-Jacques Rousseau à Ermenonville, d'autres à la seconde version, ainsi qu'une disposition originale, la cavité de la statue, qui se substitue au bas relief de la pleureuse d'Ermenonville (seconde version, définitive). Quand aux inscriptions, celle d'Ermenonville "Ici repose l'Homme de la Nature et de la Vérité" vise Rousseau, qui était inhumé dans le tombeau. L'inscription du pendant à Arkadia vise Helena Radziwiłłowa, qui avait prévu d'être enterrée là, et revendique pour elle-même une vie en Arcadie. Ceci justifie d'écrire " tombeau et non pas cénotaphe, puisque ce monument devait lui servir de sépulture; mais ça ne s'est pas réalisé.
Sans renseignements supplémentaires, je présume que la petite rivière connaît des crues qui ont ruiné le tombeau et la Porte du Temps. Ce serait aussi un motif d'avoir surélevé le tombeau en créant une butte, ce qui le protège en plus d'améliorer également sa perception visuelle.

Arkadia :
photo Rpodgorski

Arkadia :
photo Jolanta Dyr

l'île des Peupliers

la pierre du tombeau

L'île est à gauche, au fond (agrandir la vue). Elle est envahie par la végétation et ne reflète plus ce que son nom laisse attendre.

Cette pierre en forme de couvercle de tombeau à la romaine (à acrotères), sur laquelle était posée l'urne cinéraire, a depuis longtemps été retirée de l'île des Peupliers. Ce serait bien la pierre d'origine, transférée au musée de Varsovie, puis réintégrée assez récemment dans le parc, où elle gît au bord d'un sentier, proche semble-t-il du repère 11 du plan. Une reconstitution du tombeau lien externe a été inaugurée en 2015 dans les jardins du palais Nieborów.

 

L'Île des Sentiments ou Île des Sacrifices  -  Wyspa Ofiar

A nouveau, le statut de cette île n'est pas très clair. A priori, c'est l'île des Peupliers qui a changé de nom et de décoration L'aménagement de l'île des Peupliers est daté de 1785. Dans des descriptions du début du 19° siècle, on parle d'île des Sacrifices (Wyspa Ofiar) ou plus exactement "des victimes", allusion à la noyade de visiteurs montés trop nombreux dans la barque dédiée au passage vers l'île), mentionnant un cercle des autels (Krąg ołtarzowy) qui y étaient aménagés. Dans d'autres descriptions elle devient l'île des Sentiments (Wyspa Uczuć), avec mention de l'inscription qui s'y trouvait (6). Toutefois, ces mentions sont disjointes et il n'y a pas de précisions sur le passage d'un concept à l'autre. Autre indice troublant : Zygmunt Vogel a dessiné une série de vues d'Arkadia en 1795 ; il nous restitue une île des Sacrifices et une île des Peupliers. On ne peut donc exclure qu'il y ait une confusion et qu'il s'agisse de deux îles différentes, ou, éventuellement, des deux côtés de la même.

 

La cabane de Philémon et Baucis  -  Chatki Filemona i Baucydy

Elle se trouvait près de l'ancienne entrée mais son emplacement précis ne semble pas connu car cette construction rustique en bois a rapidement disparu (le repère 13 sur le plan est hypothétique). C'est un autre témoignage de l'inspiration par Ermenonville. Je n'en ai pas trouvé de gravure.

 

Le chalet suisse  -  Domek Szwajcarski

Cette construction plus tardive, de 1815, se trouvait à l'emplacement n°15 du plan. Vers 1850, la villa Aleksandra a pris sa place.
Sous un aspect extérieur de chalet en bois, une maison de cristal était aménagée à l'intérieur, dont le dôme était un cadeau du Tsar Alexandre.

 

Vestiges de fabriques construites par Ittar

Henryk Ittar construisit près du cirque plusieurs fabriques secondaires mais assez importantes, ainsi que des piliers monumentaux qui encadraient l'entrée solennelle du parc (17 sur le plan).
Ni la nature de ces fabriques ni leur emplacement ne sont précisés mais l'on voit au sol d'assez importants décombres de pierres et colonnes, sur des photographies de visiteurs, a priori vers le repère 10 du plan, ou au-delà du cirque en direction de la rivière.

 

La prairie des fleurs et les serres

La prairie des fleurs, située à gauche en accédant au parc par l'entrée de prestige, était précédée des serres, parallèles au cirque de l'obélisque. Cet espace paisible et harmonieux s'oppose ainsi au groupe des fabriques rougeâtres à l'aspect terrible, à droite du cirque (la maison du grand Prêtre, du margrave, l'arche de roches). Ce choc des contraires est un effet typique des parcs à fabriques.
Les serres ont été rasées et la prairie de fleurs est redevenue un bois.


 

Autres aménagements

 

La villa Aleksandra

Construite en 1856 pour Aleksandra Steckich, belle-fille d'Helena. Elle était située sur l'emplacement du chalet suisse ou à proximité. Ce n'est pas une fabrique puisqu'elle a été réalisée bien après les derniers aménagement du parc voulus par Helena et dans un esprit différent. Elle a été rasée peu après 1930, lors d'une rénovation du parc.

 

Le moulin

Le niveau de la rivière et du lac sont contrôlés par un déversoir situés en (19), qui a visiblement été reconstruit au 20° siècle. À l'époque du parc et sans doute auparavant, cette chute était exploitée par un moulin; il n'a pas été clairement intégré dans le parc comme une fabrique, alors qu'il eut sans doute été facile de l'aménager en ce sens. Mais Helena P. avait donné une orientation plus symbolique à son parc d'Arkadia.

 

La maison Konopnicki
 

Arkadia : la maison Konopnicki
photo Jolanta Dyr

Cette maison construite au milieu du XIXe siècle n'est pas une fabrique; d'ailleurs, elle se situe à l'extérieur du parc, près de sa limite. Il est d'usage de la citer dans les descriptions d'Arkadia car le fils de la célèbre poétesse Maria Konopnicka y a vécu une vingtaine d'années et y a souvent reçu sa mère. Aujourd'hui, la maison est habitée et ne se visite pas, d'où la difficulté de la cadrer en entier

 

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Détails pratiques
 

Arkadia est à 7 km au sud-est de Lowicz, sur la route 70, environ 4 km avant le château de Nieborów. Le parc est en bord de route à droite.

conditions de visite lien externe : on y lit que le parc est ouvert toute l'année, de 10 h du matin à la tombée du jour.

 

Liens

 

Ouvrages
 

Le parc est bien connu et mentionné en bonne place dans les traités de paysagisme mais les rares ouvrages consacrés à Arkadia sont en polonais, excepté la traduction en anglais d'un des ouvrages de W. Piwkowski, incontournable spécialiste du sujet. L'ironie de l'histoire est que la princesse Helena écrivit elle-même en français la description de son parc, publiée en 1800 à Berlin. La traduction en polonais fut publiée en 1848. L'une et l'autre sont apparemment impossibles à se procurer (voir à ce propos Les nouveaux cahiers franco-polonais, volume 4, page 189).

 

Articles de revues (.pdf)

 


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droits réservés de l'auteur, Dominique Césari  -  crédits photographiques Wikimedia Commons mentionnés dans le texte
Page créée le 20 mars 2017, mise à jour le : 3 avril 2017



Notes

1   Jean-Pierre Norblin de La Gourdaine (1745-1830)
.
peintre français lien externe À l'invitation du prince Adam Kazimierz Czartoryski, il s'installe en Pologne, y reste 30 ans, travaillant pour certaines familles nobles lien externe. Il est naturalisé polonais sous le nom de Jan Piotr Norblin. Dans les dernières années du 18° siècle, il peignit quelques-unes des scènes dramatiques des événements à la suite desquels la Pologne perdit son indépendance. Il revint en France en 1804 où il mourut en 1830.

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2   Szymon Bogumił (ou Gottlieb) Zug (1733-1807)
.
architecte lien externe né en Saxe et ayant appris l'architecture et commencé sa pratique à Dresde (7), il s'installa en Pologne dès 1756. Prolifique architecte lien externe d'importants palais, il conçut plusieurs parcs anglo-chinois, dont ceux de Na Książęcem , Jabłonna, Willanow lien externe et bien sur celui d'Arkadia.

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3   Henryk Ittar (1773-1850)
.
architecte lien externe et notice Oxford lien externe italien, ayant appris l'architecture et commencé sa pratique à Rome (7). À la demande des Radziwiłł, il s'installe en Pologne, où il bâtit plusieurs palais pour l'aristocratie polonaise et aménage des parcs, dont le jardin anglais autour de Nieborów et de Lowicz. A partir de 1799, il prend la relève de Zug à Arkadia. Après 1808, il devient professeur de dessin et d'architecture à Zamosc.

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4   Gerard Ciołek (1909-1966)
.
professeur d'architecture lien externe, il s'orienta vers le paysagisme et particulièrement l'histoire des parcs et jardins. Parmi les jardins historiques qu'il s'attacha à sauvegarder, il lança un programme de restauration du parc d'Arkadia et fit en particulier reconstruire l'Aqueduc romain et purger la circulation de l'eau. Il avait réuni une documentation essentielle sur les parcs polonais, dont celui d'Arkadia. Sa mort prématurée dans un accident de ski n'a pas permis la suite.

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5   Zygmunt Vogel (1764-1826)
.
peintre lien externe, franc-maçon; a laissé une série de vues du parc d'Arkadia, gravées par Jan Zachariasz, dont la plus connue est le temple de Diane vu au travers de l'arche de roches (à gauche ci-dessous). Il affectionnait ce type de composition en cadre, qu'il a utilisée dans au moins trois vues du château Kazimierz. Ces multiples dessins ont été réunis en 1806 dans le "Recueil des Vües des plus Célèbres Monumens Nationaux tels que: Ruines, Châteaux, Temples, Mausolées, Édifices antiques, et lieux memorables de la Pologne".
 

Arkadia : l'arche de roches

Arkadia : ile des Peupliers

L'arche de roches et le temple de Diane
L'île des Peupliers
  La scène des personnages sous l'arche ressemble fort à la "Remise des clefs du parc Monceau au duc de Chartres par Carmontelle". Je me permets une supputation : cette scène pourrait être la remise des clefs d'Arkadia à Helena Radziwiłłowa par S.-B. Zug   Le monument Rousseau est au milieu de l'île  

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6   Inscriptions du parc
.
Helena Radziwiłłowa a sacrifié dans son parc à l'usage des inscriptions. Voici les plus connues et quelques autres, qui ne sont sans doute pas les seules :
 
Fronton du temple de Diane DOVE PACE TROVAI D'OGNI MIA GUERRA   Ici, je trouvais mon repos après chaque combat (Pétrarque)
lu sur place
.
Frise côté jardin
du temple de Diane
M'involo altrui per ritrovar me stessa   Je fuis les autres pour me retrouver moi-même (inspiré d'Horace)
in Cdk
.
Intérieur du temple de Diane Ftóre Fracki Mars wyzul z ojczystej posady,
Blędne wdóm sój Helena przyjęla Arkady.
  L'Arcadie, fuyant sa patrie contre le courroux du Mars de la Thrace,
fut reçue ici par Hélène compatissante.
in Cdk
.
Obélisque MUNIFICENTIAE AUGUSTI HAELENA POSUIT   De (grâce à) la générosité d'Auguste, Hélène l'a érigé
lu sur place
( en témoignage de reconnaissance au Tsar Alexandre, qui autorisa la fourniture des roches de granit )
.
Cabane de Philémon et Beaucis On ne jouit d'un bien qu'autant qu'on le partage   citation de l'abbé Delille en français
in Cdk
.
Monument Rousseau (disparu) Et in Arcadia ego  et  J'ai fait l'Arcadie j'y repose   la traduction en français est gravée sur l'arrière du socle
in Cdk
.
Maison du Grand Prêtre L'espérance nourrit une chimère et la vie s'écoule   inscription en français
lu sur place
.
Maison gothique Oh ! let me seek out some desolate shade
And there weep my sad bosom empty
  Laisse-moi chercher un asile solitaire
pour que je puisse y pleurer le vide affreux de mon cœur
inspiré de Macbeth, acte IV
in Cdk
.
Tombeau des Illusions     I.
Transplantée dans un sol plus heureux.
    II
Rose, elle a vécu ce que vivent les roses.
    III
Était ma joie, était ma gloire,
Et mon plaisir et mon bonheur ;
Ne périra dans ma mémoire,
La racine tient à mon cœur.
    IV
Bien que me fis, mal que me causes,
En ton penser s'offrent à moi;
Auprès de toi ne vis que roses,
Ne sent qu'épines loin de toi.
  inscription en français  -  elle réunit les vers de plusieurs poètes :
.
I : abbé Delille (au féminin pour l'adapter à la fille d'Helena)
.
II : François de Malherbe
.
III et IV : Stanislas de Boufflers
in Cdk
.
Dans l'Île des Sentiments
(disparu)
Jdz na spokojnę kępę między drzew tych cienie,
Znajdziesz tam miłose, przyjazn nadzieję, wspomniemie,
Znajdziesz i rzadka wdziecnose, a jezelis ckliwy,
Ciesz się w twych troskach, albo ciesz się zes szczęsliwy.
  Va sur cette île tranquille, ombragée par de belles verdures,
Tu y trouveras l'Amour, l'Amitié, l'Espérance, les Souvenirs.
Tu y trouveras la Reconnaissance, chose bien rare,
Et si tu es sensible, console-toi dans tes peines, ou jouis du bonheur si tu es heureux.
in Cdk
.
Cdk : Chodzko - La Pologne historique, littéraire, monumentale et pittoresque p. 197 sq - très inspiré de la "description de l'Arcadie" ajoutée à la réédition des "Jardins" de l'Abbé Delille

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7   note dans les notes : l'apprentissage de l'architecture
.
Pour S.B. Zug comme pour H. Ittar, j'écris « ayant appris l'architecture et commencé sa pratique (à Dresde, à Rome) » et non pas "étudié l'architecture". En effet, l'architecture n'était pas un enseignement universitaire; elle était apprise par compagnonnage dans l'atelier d'un architecte de renom. Mais du coup, en même temps que le jeune l'apprenait, il la pratiquait car, graduellement, il était chargé de projets sous la responsabilité du maître d'atelier. Ce modèle a perduré en France jusqu'à la seconde moitié du XX° siècle, avec un flou sur l'accès à la profession, architectes diplômés (en particulier de l'École des Beaux Arts) ou non. La loi du 3 janvier 1977 a proscrit l'accès à la profession sans diplôme, tout en permettant aux personnes non diplômées alors en activité de la poursuivre comme "agréés en architecture", après reconnaissance par une commission.

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Temple de Diane Arche de roches et maison du margrave Maison du Grand Prêtre Mur aux hermès Maison gothique et grotte de la Sibylle Obélisque Aqueduc restes du théâtre Porte du Temps Ile des Peupliers fabriques d'Ittar disparues plaque commémorative du Tombeau des illusions chapelle cabane de Philémon et Baucis serres concierge chalet suisse villa Aleksandra entrée solennelle moulin maison Konopnicki Cirque de l'obélisque Champs Élysées Prairie des fleurs par défaut, retour au plan