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Aperçu de l'ensemble
création des jardins plan du domaine - état d'époque plan de la partie nord - état actuel vues des fabriques de la partie nord vues du village liens, bibliographie | ||
Le marquis de Girardin
Enfance séparé de son père - Carrière de soldat abandonnée - Lunéville - héritage - Vision de la nature - Admiration pour Jean-Jacques Rousseau en particulier et la philosophie des Lumières - Engagement libéral - Fuite en Angleterre pour éviter l'embastillement - Le père tapette
Inspiration anglaise - appel à des jardiniers écossais dirigés par Murray - conseils de Jean-Marie Morel
Visite de Thomas Blaikie - il apprécie le Désert, la qualité générale, les effets de hauteur des peupliers mais trouve plus romantique que raffiné
Les visiteurs seront attirés à Ermenonville par l'ambiance, l'étendue, l'ouverture philosophique. Ermenonville est plus vaste mais moins raffiné que le Désert de Retz ou Méréville.
C'est avant tout un parc philosophique.
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La partie nord comporte trois zones principales. Au nord-ouest un Désert, parfaitement naturel, constitué de rocailles gréseuses et de landes entrecoupées de sable nu, sur un plateau dominant le "grand étang". Au centre, le sillon de la Launette divisé en un chapelet de biefs, d'étangs et d'îles, bordées d'alignements de peupliers. La tour de la Belle Gabrielle, remaniée, y constituait l'une des trois ou quatre fabriques les plus fameuses du parc. Au nord-est, un coteau s'élevant en pente douce porte le verger, le potager et les vignes. La partie nord comptait de nombreuses fabriques, dont nombre d'habitations (le moulin à l'italienne, la maison du vigneron, du jardinier, etc..).
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Le grand étang, vu du promontoire rocheux où se situe la cabane du philosophe
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Vues des jardins nord et nord-est.
Le Désert et la cabane du philosophe
Texte de J.-J. Rousseau gravé sur le gros rocher à gauche de la porte d'entrée : C'est sur la cime des montagnes solitaires que l'homme sensible
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Emplacement de la maison où mourut Jean-Jacques Rousseau (1) - Place où se trouvait le cénotaphe de Girardin (2) |
Rue Souville : les maisons de Rousseau à Ermenonville
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Au début de la rue Souville, en longeant le château : tour d'angle et arrière de l'orangerie. Le mur en pierres grossières à droite, percé d'un oculus, est réputé être le seul reste de la maison où mourut le philosophe. |
Le "Petit Clarens", imité du logis campagnard décrit par Rousseau, fut mis en chantier dès son arrivée pour lui servir de résidence. Il n'y habita jamais, puisqu'il mourut six semaines après son arrivée. Le chalet fut achevé mais a été très reconstruit par la suite. Le mur de pierres irrégulières en bas à droite est un reliquat du bâtiment d'époque. |
Auberge dite de Joseph II (3) Au mur, plaques commémoratives |
Seule la partie sud, c'est à dire le parc Jean-Jacques Rousseau est ouverte à la visite. Le Désert, légué à l'Institut de France, ne se visite pas. Les étangs sont enclos, le comité d'entreprise d'Aéroports de Paris les loue pour la pratique de la pêche distractive par ses employés. Pour voir la cabane du philosophe, il faut attendre les rares visites exceptionnelles.
Vue sur le grand étang depuis la route de Châalis. On peut à la rigueur contourner par le nord l'enclos délimitant l'emplacement de pêche pour explorer les éboulis (arbres magnifiques mais dépérissant). On peut également monter le chemin empierré signalé en impasse qui part du carrefour de l'entrée ouest d'Ermenonville. En s'engageant dans le sentier étroit et tortueux partant à droite dès le début des bois, on arrive rapidement à l'arrière des étangs. Je crois y reconnaître l'amorce du "sentier des peintres". Le creux du vent serait juste en dessous du sentier, à l'intérieur de l'enclos.
Le château, transformé en hôtel, ne se visite pas. La clientèle peut canoter sur les douves et peut-être s'aventurer sur la grande rivière (solide défraiement à prévoir).
En empruntant le chemin du moulin, on longe les coteaux qui portaient la vigne (lieudit la Vigneronne). Circulez, il n'y a rien à voir (cette formule n'est plus adaptée depuis que la route est interdite sauf aux riverains). Ce chemin conduit au carrefour, plus aisément accessible depuis la route de Châalis. À droite, le moulin à l'italienne est parfaitement visible. À gauche, bout de la grande rivière et biefs. Le boqueteau du regard de Laure, dit tombeau de Laure, est discernable.
Carte IGN au 1/25000 ème TOP25 n° 2412 OT Forêt de Chantilly - 58 F
Sources citées à propos du parc J.-J. Rousseau prenant en compte la partie nord :
Notes
. 2 Cette vue montre la place où se trouvait le cénotaphe de Girardin (le marquis a été enterré à Vernouillet où il s'était retiré). C'est l'emplacement signalé par Thiebaut de Berneaud pour la maison de Jean-Jacques, apparemment erroné, mais plus romantique, avec son arbre et son monticule de pierres ! La vue remonte à la fin des années 1990. Le monticule et le muret circulaire qu'on y voit ont été supprimés lors de l'agrandissement du parking. 3 C'était à l'époque l'auberge du Soleil d'or, tenue par Antoine Maurice. Celui-ci, rousseauiste sincère (et peut être aussi commerçant avisé), présenta par la suite des souvenirs personnels de J.-J. Rousseau qu'il tenait de Thérèse Levasseur : la tabatière et les fameux sabots de bois du philosophe.(Thérèse Levasseur à ses côtés, Rousseau parle) "Dieu m'accorde en mourant une grâce que je lui avais demandée depuis longtemps, de mourir sans maladie et sans médecin". Alors, voyant qu'elle continuait toujours à se désoler, il s'arrêta un instant pour recueillir ses forces, et dit avec la fermeté de l'homme vertueux qui voit la mort sans la craindre, "ma femme, vous ne m'aimez pas, si vous m'aimiez, vous ne vous affligeriez pas de mon bonheur. Regardez le ciel, il n'a jamais été si serein, j'en vois les portes ouvertes pour moi". Alors, il serra plus fortement la main de sa femme et mourut.
(transcrit de la lettre autographe exposée au musée de Chaâlis)