Cartes postales anciennes de parcs d'autres pays d'Europe (VII)
Russie : Pavlovsk - Tsarskoïe Selo - Gatchina
ПáЬлоЬск - Pavlovsk
Le parc de Pavlovsk se situe à une trentaine de kilomètres au sud de Saint-Petersbourg. Il compte de nombreuses fabriques; en voici quelques unes. |
Si le vieux chalet n'est pas non plus spectaculaire, la carte est intéressante par le rapprochement avec l'esprit de la ferme du Hameau de Trianon , ou encore celui des chaumières ou des "maisons du vigneron" des parcs d'Allemagne. On note également la similitude formelle avec l'ermitage de Rambouillet. |
L'originalité de la tour de la Pile réside dans son décor en trompe l'œil. Il se dévoile en s'en approchant et ne se perçoit guère sur les cartes en noir et blanc. |
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La colonnade était circulaire à sa construction mais un côté s'est effondré vers 1800 lors d'un violent orage. Elle parut plus romantique et il fut décidé de la laisser ainsi. Elle est de l'architecte écossais Charles Cameron , à qui l'on doit également le palais et une bonne partie des fabriques du parc. |
Царское Село - Tsarskoïe Selo
Tsarskoïe Selo se situe à vingt-cinq kilomètres au sud de Saint-Pétersbourg. C'était la ville impériale d'été. Elle compte deux palais, de Catherine et d'Alexandre; en outre, Pavlovsk est à proximité. Le parc de Catherine est le plus riche en fabriques somptueuses. |
Le Bain turc et le pont de marbre sont au bout du grand lac au centre duquel se trouve la colonne de Tchesmé. |
La galerie (ou colonnade) de Cameron s'allonge sur un terrain en légère déclivité, ce qui fait que son extrémité est nettement surélevée. Pour y conduire, une majestueuse volée d'escaliers rachète la différence de niveau. Du bas de l'escalier, l'extrémité de la colonnade prend l'allure d'un portique de temple. |
Elle célèbre la victoire navale de Tchesmé sur les Turcs. Cette bataille s'est déroulée en 1770 entre l'île de Chios et la baie de Çeşme. La flotte russe était commandée par le comte Fédor Orlof, d'où l'autre nom de cette fabrique, qui figure sur la carte postale ci-dessus : colonne d'Orlof (ou Orlov, ou Orloff - il est le frère du célèbre amant de Catherine II). Achevée en 1778, elle est de l'architecte Antonio Rinaldi; imposante, c'est une colonne rostrale classique, comme l'est par exemple celle de Méréville transportée à Jeurre. |
Cette porte massive surmontée d'un pavillon chinois est "le Grand Caprice". À côté se trouve le "Petit Caprice". Ils sont dus aux architectes Neyelov et Gerhard. Le nom proviendrait d'une anecdote amusante : la Grande Catherine, à qui l'on annonçait le coût élevé de ces fabriques hésitait puis aquiesça : "C'est comme ça, c'est mon caprice" (en français bien sur). Une autre version , peut-être plus réaliste mais offrant moins de panache, serait que ce fut un point de bifurcation de ses promenades en sortant du palais et qu'elle y décidait du trajet du jour selon son inclination du moment. |
La carte est intitulée "Parc de Tsarskoje Selo" (en français uniquement, soupir sur le rayonnement perdu de notre langue), ce qui ne facilite pas l'identification de ce pavillon. |
Cette carte-ci est intitulée "Hanging garden" (changement d'époque ...). On n'y reconnaît pas vraiment un jardin suspendu mais c'est ainsi. |
Гатчина - Gatchina
Gatchina se situe à quinze kilomètres au sud de Saint-Pétersbourg. Le palais impérial avait été acheté par Catherine II pour le grand favori Orlof, qui utilisait le vaste parc surtout comme domaine de chasse. Les fabriques ont été construites ultérieurement par l'architecte italien Vincenzo Brenna pour le tsarévitch Paul. |
Le parc est plus remarquable pour ses amples perspectives ouvertes sur des lacs que pour les fabriques, dont la plus belle est sans doute le pavillon de l'Aigle (qui est d'ailleurs sur le rivage d'un lac). L' « Île flottante » porte un nom curieux, justifié par l'impression qu'elle donne de flotter sur le lac. Sa ressemblance avec l'île des Peupliers d'Ermenonville est frappante. La carte est semi-récente; je les évite le plus possible mais l'aspect délavé de celle-ci me fit croire qu'il s'agissait d'une carte colorisée ancienne. |
Ces cartes postales datent de la première moitié du 20ème siècle. Elles sont l'œuvre de photographes commerciaux anonymes, pour le compte d'éditeurs locaux.
Bien entendu leurs droits sont préservés. Le temps ayant passé, je me permets de les présenter à l'écran pour notre plaisir.